L'Union européenne pouvait-elle se permettre d'afficher un échec sur la question de la politique migratoire ? La crise a été évitée, pour autant, les mesures annoncées sont-elles à la hauteur des enjeux ?
La satisfaction des dirigeants français, allemand, hongrois qui se congratulent : l'image est inédite. Après neuf heures de négociations, un accord sur les migrants a été trouvé, mais il reste fragile, car un seul principe est retenu, celui du volontariat. Pour les migrants secourus dans les eaux inter-européennes, l'accord propose la création de centres contrôlés, à l'image des hot spots déjà existants en Grèce ou en Italie, mais seuls les pays volontaires les mettront en place : l'Italie estime en avoir déjà assez, la France n'en accueillera aucun.
Décourager les traversées de la Méditerranée
Pour les migrants secourus dans les eaux internationales, l'idée est de construire des plateformes de débarquement dans les pays voisins de l'Europe. Aucun volontaire pour l'instant, mais l'Albanie, l'Algérie, le Maroc et la Tunisie ont déjà refusé. La Libye se porte volontaire en échange d'un accord financier, comme la Turquie, qui recevra à nouveau 3 milliards d'euros de l'Union européenne. L'objectif de l'Europe est de décourager les traversées de la Méditerranée, en refusant notamment l'accès de plusieurs bateaux d'ONG à certains ports.
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