Migrants : ce que la Grèce pense de l'accord Europe-Turquie
En direct depuis Athènes, Alexia Kefalas détaille les conséquences de l'accord conclu à Bruxelles sur l'accueil des migrants.
L'UE et la Turquie ont trouvé un accord à Bruxelles ce vendredi 18 mars : à partir de dimanche, le pays va accueillir sur son sol les migrants qui arrivent en Grèce. "Si ça se concrétise, cela concerne le push-back : cela consiste à repousser les réfugiés candidats à l'Europe vers la Turquie voisine d'où ils viennent, puisqu'ils espéraient entrer en Europe par les îles grecques", explique depuis Athènes Alexia Kefalas.
La journaliste de France 3 poursuit : "Sur le papier, ça paraît être une solution diplomatique satisfaisante. Sauf que dans les faits, c'est beaucoup plus cruel parce que les embarcations de fortune des réfugiés risquent de se transformer en balles de ping-pong dans une partie entre la Turquie et la Grèce".
Est-ce la bonne solution ?
Alexis Tsipras, chef du gouvernement grec, se dit satisfait de l'accord trouvé. "Il parle de réussite après de longues tractations périlleuses", ajoute Alexia Kefalas. Mais "même au sein du gouvernement, il y a des tensions. Certains sont assez dubitatifs; ils estiment qu'il n'y a pas de réelle solution pour ces 46 000 personnes bloquées dans le pays d'une part. Et d'autre part, le fait que la solution est de repousser les réfugiés n'est peut-être pas la bonne", conclut-elle.
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