Migrants : ces familles qui dorment dans les rues de Paris
À Paris, chaque nuit, 700 enfants dorment dans la rue.
Porte d'Aubervilliers, à Paris, un bidonville longe le périphérique. Des centaines de tentes et d'abris de fortune ont été installés dans la boue. Quelque 1 500 migrants vivraient là, aidés par des associations. Selon elles, les enfants sont nombreux dans ce campement. Et certains sont très jeunes. En venant régulièrement, Stéphanie Dixit, du pôle familles de l'association Utopia 56, espère finir par être identifiée par les femmes du camp qui, pour beaucoup se cachent, afin de ne pas attirer l'attention sur elles dans cet univers très masculin.
À l'abri d'un toit d'immeuble
Quand la nuit tombe, le bruit reste constant, et le froid devient glacial. "C'est inhumain de vivre dans une tente dans la boue. Il fait froid, les gens sont constamment malades", décrit l'associative. À quelques mètres de là, des bénévoles distribuent des repas chauds. Les migrants viennent d'Érythrée, de Somalie ou encore d'Afghanistan. Parmi eux figurent des familles en exil. "Ça fait trois mois que nous sommes partis d'Afghanistan. Le gros problème, c'est le logement", précise un père de famille. Cette nuit, lui et les siens dormiront sur le trottoir, à l'abri d'un toit d'immeuble. Au total, 700 enfants vivraient dans ces conditions, à Paris.
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