Migrants : un centre d'enregistrement et de sélection vient d'ouvrir en Grèce
Près de 450 000 réfugiés ont posé le pied dans le pays depuis le début de l'année, précisément sur l'île de Lesbos.
Les côtes Turques se trouvent à 10 kilomètres à peine de l'île de Lesbos (Grèce). Deux heures de traversée permettent de les rejoindre. Mais le voyage est parfois mortel pour les passagers de canoës surchargés.
Un premier "hotspot" vient d'ouvrir sur place. Il s'agit d'un centre d'enregistrement que les migrants doivent rallier au plus vite dès leur arrivée. Un entonnoir où patientent 2 000 à 3 000 réfugiés. Jusqu'ici, les Grecs se contentaient de leur délivrer un laissez-passer leur permettant de traverser l'Europe. Mais aujourd'hui, les choses sont en train d'évoluer. Les papiers sont tout d'abord vérifiés, car beaucoup de faux circulent.
Que faire des migrants économiques ?
L'Europe vient aussi de livrer à la Grèce des scanners d'empreinte digitale. Une fois entrée en machine, impossible de tricher. L'idée de ces centres de contrôle est de faire le tri entre les migrants qui fuient la guerre et ceux que l'Europe veut expulser.
"Autour de moi, des centaines de migrants qui attendent leur bon de sortie. Mais que faire de ceux qui n'auront pas le droit de poursuivre leur voyage, dans d'autres termes, des migrants économiques ? Les renvoyer ? Comment ? Par qui ? Par quels moyens ? Autant de questions que l'Europe n'a toujours pas résolues", affirme Hugues Huet, envoyé spécial à Lesbos.
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