Paris : deux campements de 1 600 migrants évacués
L'opération s'est déroulée au petit matin, vendredi 8 novembre. Plus de 1 600 migrants ont été évacués de deux campements autour de la porte de la Chapelle, à Paris.
Baluchons sur l'épaule ou enveloppés d'une couverture, 1 600 hommes, femmes et enfants ont été évacués vendredi 8 novembre au matin du nord de Paris. Ils sont soudanais, somaliens, ou encore érythréens, pour certains installés ici depuis 2015. Encadrés par plus de 600 policiers, ils ont été dirigés vers des bus. "Nous les mettons à l'abri, c’est-à-dire une démarche humanitaire, c’est-à-dire une démarche qui permet d'assurer à ceux qui sont dans des situations extrêmement difficiles un hébergement. Mais nous ne tolérerons pas de réinstallation", explique Didier Lallement, préfet de police de Paris.
Des migrants dans l'inconnu
Direction pour eux une quinzaine de gymnases, notamment dans le nord-ouest de Paris. Pendant quelques jours, ils seront à l'abri et les autorités promettent d'étudier chaque cas. Mais pour la plupart, l'incertitude demeure. "On ne sait pas où on va, et ce qu'on va faire de nous. Bien sûr que je suis inquiet", souligne un migrant. Selon le ministère de l'Intérieur, les demandeurs d'asile seront réorientés vers un hébergement d'urgence. Les autres, considérés comme clandestins, devront quitter le territoire. Depuis 2015, on dénombre 59 évacuation du genre dans la seule ville de Paris. Pour éviter que les campements se reforment, la police patrouillera 24 heures sur 24, mais pour les associations, le problème est ailleurs. “Si un dispositif de premier accueil n’est pas mis en place, et réparti de manière équitable entre les différentes capitales régionales françaises, les campements de rue recommenceront”, estime Pierre Henry, directeur de France Terre d’Asile.
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