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"Principe de fraternité" pour l'aide aux migrants : "C'est une très très grande victoire"

Maëva Binimelis, avocate d'un chercheur de l'université de Nice condamné en appel à deux mois de prison avec sursis pour avoir transporté en voiture des migrants à la frontière italienne, s'est félicitée de cette décision du Conseil constitutionnel sur l'absence de poursuites à l'encontre des aides désintéressées aux migrants.

Article rédigé par franceinfo
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Martine Landry, membre d'Amnesty International, poursuivie pour aide aux migrants, réchauffe le jeune Megos originaire d'Ethiopie, le 31 mars 2018 à Menton (Alpes-Maritimes). (LAURENT CARRE / MAXPPP)

Le Conseil constitutionnel a tranché. La décision de consacrer le "principe de fraternité" pour que les aides désintéressées aux migrants ne soient pas passibles de poursuites "est une très très grande victoire", a réagi Maître Maëva Binimelis, vendredi 6 juillet sur franceinfo.

L'avocate d'un chercheur de l'université de Nice condamné en appel à deux mois de prison avec sursis pour avoir transporté en voiture des migrants à la frontière italienne s'est félicitée de cette conclusion, car le fait que son client ait été condamné "était absolument scandaleux puisque ça niait ce principe de fraternité et de secourir ceux qui en ont le plus besoin dans un but purement désintéressé".

Maître Maëva Binimelis s'est aussi réjouie de la distinction faite entre les personnes qui transportent les migrants de façon intéressée - comme les passeurs, "c’est-à-dire ceux qui font un véritable trafic d'êtres humains" - et de façon désintéressée. "Ceux qui agissent par simple humanité sont totalement désintéressés, a-t-elle estimé. Leur but est d'assurer la protection à ceux qui, il faut bien le rappeler, sont les plus faibles."

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