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Prise en charge des réfugiés : les maires ont le sentiment d'être "abandonnés", déplore Anne Hidalgo

Des maires de toutes tendances politiques ont envoyé mercredi une lettre aux ministres de l'Intérieur et du Logement pour réclamer un meilleur accueil des réfugiés et des migrants en France.

Article rédigé par franceinfo - Justine Leclerc
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
  (CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP)

Treize maires de plusieurs villes, comme Grenoble, Metz ou encore Saint-Denis ont adressé une lettre à l'adresse du gouvernement pour interpeller sur l'accueil des réfugiés en France. C'est la maire de Paris, Anne Hidalgo, qui a rendu cette lettre publique mercredi 24 avril lors d'une conférence de presse dans un centre social du 19eme arrondissement de Paris, à quelques pas d'un campement de demandeurs d'asile. 

Il n'y a aujourd'hui que 5 000 places d'hébergement pour environ 40 000 réfugiés en France : des milliers de demandeurs d'asile sont donc régulièrement à la rue. Et les villes se débrouillent comme elles le peuvent, regrette la maire de Paris. "Aujourd’hui, le sentiment que nous avons, nous les maires, c’est que nous sommes abandonnés, que, lorsque le problème n’est pas visible on ne le traite pas, qu’on ne le traite que dans l’urgence" affirme Anne Hidalgo. 

Trouver des solutions pérennes pour les réfugiés

"Il faut un campement, que tout le monde s’énerve, que je monte au créneau, que je dise ‘mais que fait l’Etat ?’, que les associations interpellent l’Etat pour qu’on déclenche des mises à l’abri, qui se font dans des conditions telles que le lendemain on a autant de monde sur le trottoir. On ne peut pas le traiter de manière conjoncturelle ou par à-coups" dénonce la maire de Paris. 

Les élus demandent aux ministres de l'Intérieur et du Logement de se réunir avec des associations comme Emmaüs, France Terre d'Asile ou encore l'armée du Salut pour travailler ensemble et trouver des solutions pérennes pour les milliers de réfugiés et migrants qui se retrouvent aujourd'hui à la rue. Les maires signataires de ce courrier (ceux de Rennes, de Troyes, d'Aubervilliers, de Metz, de Toulouse, de Strasbourg, de Lille, de Grande Synthe, de Bordeaux, de Paris, Grenoble, Nantes et Saint-Denis) demandent une action rapide du gouverment.

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