: Vidéo Migrants en Méditerranée : "La France ne doit pas accueillir" les bateaux, lance Éric Ciotti
Pour le candidat à la présidence des Républicains Éric Ciotti, les migrants doivent être débarqués à leur lieu de départ, seul moyen, selon lui, de stopper le "commerce des passeurs".
"La France ne doit pas accueillir" les bateaux de migrants qui cherchent un port pour accoster, lance mardi 8 novembre sur franceinfo le député LR des Alpes-Maritimes et candidat à la présidence des Républicains Éric Ciotti. "Ces bateaux doivent accoster sur leur port de départ, en Libye ou en Tunisie", solution, selon lui, pour stopper le "commerce des passeurs". "Il n'y a aucune raison qu'on ne les renvoie pas vers la Tunisie qui est un État constitué."
Éric Ciotti se dit donc en accord sur le fond avec la formule "qu'ils retournent en Afrique", pour laquelle le député RN Grégoire de Fournas a été provisoirement exclu de l'Assemblée nationale, et ce même s'il juge que ces propos "très ambigus" font débat. "Si cela s'adresse au député Carlos Martens Bilongo, ça serait insupportable et c'est du racisme (...). Si c'est sur le retour des bateaux en Afrique, personnellement, je l'ai dit il y a plusieurs années."
"Sur la forme, le racisme doit toujours être condamné. Sur le fond de la politique migratoire, il n'y a aucune raison que les passeurs qui se livrent à la traite des êtres humains voient leurs sombres desseins mis en œuvre par des associations qui ramènent les migrants en Europe".
Éric Ciotti, député LRà franceinfo
Concernant le projet de loi immigration, annoncé mercredi dernier par le gouvernement, Éric Ciotti dénonce "une supercherie". Il s'oppose notamment au titre de séjour proposé pour recruter dans les métiers dits en tension. "C'est à nouveau une mesure de régularisation des étrangers en situation irrégulière", selon lui. "On va lancer un appel d'air à l'immigration illégale. Je m'y opposerai très clairement".
Se donner les moyens d'expulser
Par ailleurs, le député LR estime que les 120 000 personnes qui font l'objet d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF) "ont vocation à repartir". Pour faire exécuter davantage ces OQTF, il propose de passer de 1 800 à "5 000 places dans les centres de rétention". Avec les 1 800 places, "on a placé 40 000 personnes en rétention l'année dernière puisque la durée moyenne est d'une vingtaine de jours". Avec 5 000 places, "on ne serait pas loin des 120 000" expulsions, calcule-t-il.
Éric Ciotti imagine tout de même "des lieux adaptés pour les familles". Il souhaite en revanche également placer les personnes qui ont déposées un recours à leur OQTF dans les centres de rétention. "Il faut se donner les moyens" pour "aller vers l'expulsion", estime le candidat à la présidence du parti Les Républicains dont l'élection aura lieu les week-ends des 3 et 10 novembre. Aurélien Pradié et Bruno Retailleau sont également candidats. Ils seront tous les trois auditionnés le 26 novembre.
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