Migrants : la Sicile en première ligne
À Salemi, une petite ville à l'ouest de la Sicile, quatre centres d'hébergement de migrants ont ouvert ces derniers mois.
L'Italie est sous pression. Avec l'arrivée de milliers de migrants, les centres d'hébergement ne suffisent plus. Les réfugiés sont donc répartis dans des villes et des villages. Ainsi, 350 migrants ont trouvé refuge à Salemi, une petite ville de 11 000 habitants à l'ouest de la Sicile. Ils prennent peu à peu place dans le paysage et tentent de trouver des activités. "J'ai envie de travailler, alors j'essaie de m'occuper. J'aide à pousser les caddies et je prends ce que les gens me donnent", explique l'un d'entre eux, face à la caméra de France 2.
Les migrants remplacent les touristes
Ici, un hôtel trois étoiles a été transformé en centre d'hébergement. Pour le patron, c'est aussi une manière de sauver son établissement : "La fréquentation touristique avait beaucoup baissé et nous avons eu cette opportunité", raconte Salvatore Cascia, directeur de la Villa Mokarta. Grâce au fonds européen, l'État verse à l'établissement 30 euros par jour et par migrant hébergé.
À Salemi, on se côtoie sans toujours communiquer, et les habitants de Salemi, eux, sont divisés sur l'arrivée de tous ces migrants : "Il faut accueillir ceux qui en ont besoin, mais nous sommes déjà dans une situation difficile", note un homme. La Sicile est en première ligne alors que la semaine dernière 11 000 migrants ont débarqué sur les côtes italiennes.
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