Nicolas Sarkozy et Angela Merkel ont dévoilé jeudi un catalogue de 80 mesures à vocation "concrète"
Objectif : renforcer la coopération franco-allemande pour les dix ans à venir.
Il s'agit d'une coopération au service de l'Union européenne, a cependant tenu à préciser Nicolas Sarkozy, lors d'une brève conférence de presse commune, à l'issue du 12e conseil des ministres franco-allemand, réuni jeudi à l'Elysée.
Dès la semaine prochaine, la France et l'Allemagne présenteront ainsi des "propositions communes" au sommet informel de l'Union européenne (UE) à Bruxelles, a assuré M. Sarkozy. Notamment sur "le gouvernement économique des 27", a-t-il précisé, semblant signifier que les fortes réticences allemandes sur ce thème avaient été vaincues.
De même, les deux pays lanceront des "initiatives communes" au Proche-Orient et réfléchiront ensemble à la réforme du système monétaire international que la France souhaite promouvoir pendant sa présidence du G20 et du G8 en 2011.
Alors que les sept pays clients de l'A400M et le constructeur EADS tenaient à Berlin une énième réunion, Mme Merkel et M. Sarkozy n'ont que brièvement évoqué l'avenir de l'avion de transport militaire européen jeudi en réaffirmant devant la presse la nécessité de trouver "une solution".
Hormis les sujets économiques et financiers, les deux dirigeants n'ont fait qu'effeuiller le catalogue de leurs projets, résolument tourné vers le concret car, comme l'a dit le Français, "le temps des grands traités et des grandes déclarations doit un peu s'effacer".
De cet inventaire à la Prévert, on retiendra la création d'un office franco-allemand des énergies renouvelables, le renforcement des échanges scolaires, l'étude d'une remplaçante à la fusée européenne Ariane 5 et l'objectif de créer "dix ambassades communes à l'horizon 2020".
"Y a-t-il deux pays au monde qui sont capables d'annoncer autant de projets communs ?", a répondu Nicolas Sarkozy à ceux qui pourraient ne voir dans cette liste qu'une succession de voeux pieux.
L'idée de créer un poste de ministre franco-allemand ayant été écartée, Angela Merkel s'est, elle, réjouie du droit accordé aux membres des deux gouvernements de s'exprimer devant le conseil des ministres du pays voisin.
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