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Paris et Berlin ont plaidé dimanche pour une mise en oeuvre du plan d'aide à la Grèce décidé le 21 juillet à Bruxelles

Nicolas Sarkozy et Angela Merkel souhaitent des autorisations parlementaires avant fin septembre pour aider la Grèce à stabiliser l'euro.Ils ont accueilli en outre favorablement les décisions prises en Italie et en Espagne visant à accélérer le redressement des finances publiques. Les marchés boursiers pourraient connaître un "lundi noir".
Article rédigé par France2.fr
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Nicolas Sarkozy et Angela Merkel à Bruxelles le 20 juillet 2011. (AFP - ODD ANDERSEN)

Nicolas Sarkozy et Angela Merkel souhaitent des autorisations parlementaires avant fin septembre pour aider la Grèce à stabiliser l'euro.

Ils ont accueilli en outre favorablement les décisions prises en Italie et en Espagne visant à accélérer le redressement des finances publiques. Les marchés boursiers pourraient connaître un "lundi noir".

Dans une déclaration commune, ils jugent "qu'une mise en oeuvre rapide et complète des mesures annoncées est essentielle pour restaurer la confiance des marchés".

De source proche du dossier à Paris, on se dit "inquiet de l'ouverture des Bourses" lundi, jugeant toutefois que "la situation de l'Italie, de l'Espagne et des Etats-Unis ne justifie nullement le degré de panique qui a envahi les marchés" après la dégradation vendredi de la note de la dette américaine.

Par ailleurs, la France et l'Allemagne s'en remettent à "l'analyse de la Banque centrale européenne", estimant qu'elle "constituera le fondement approprié pour des interventions sur le marché secondaire", le marché d'occasion de la dette.

Il appartiendra à la BCE de "déterminer le cas où il existe un risque pour la stabilité financière de la zone euro dans son ensemble", précisent-ils.

Risque de lundi noir sur les marchés boursiers
Les marchés financiers s'apprêtent à traverser une nouvelle zone de turbulenceaprès A cet évènemement, s'ajoute la crainte de voir l'Italie suivre la trajectoire de la Grèce.

Ce week-end, les Bourses du Golfe et d'Israël ont décroché et la crainte de voir les Bourses européennes et asiatiques leur emboîter le pas et subir un krach boursier, a incité les responsables à se concerter dimanche.

Les ministres des Finances du G7 pourraient publier une déclaration commune dans la nuit de dimanche à lundi, avant la reprise des échanges sur les Bourses asiatiques lundi matin, selon des médias japonais.

Autre élément susceptible de rassurer les marchés : . "Le 'triple A' a été confirmé par les trois agences et on a une ligne rouge à ne pas franchir sur la réduction des déficits", a dit samedi une source proche du ministre des Finances, François Baroin. "Ça se traduira par des mesures dans le projet de loi de finances et le projet de loi de financement de la sécurité sociale présentés en conseil des ministres en septembre".

La BCE prête à intervenir sur les marchés obligataires
La Banque centrale européenne (BCE) va "mettre en oeuvre activement" son programme de rachat d'obligations, a annoncé dimanche soir l'institution financière à l'issue d'une réunion du conseil des gouverneurs consacrée à la crise de la dette qui secoue la zone euro.

La BCE juge "fondamental" que les gouvernements se tiennent prêts à activer le Fonds européen de stabilité financière (FESF) sur le marché secondaire quand la transposition dans les pays européens de l'accord du 21 juillet aura été effectuée.

La BCE a obtenu que le FESF, mis en place pour prêter aux Etats en difficulté de la zone euro, puisse la relayer sur le rachat d'obligation. Mais celui-ci ne pourra pas le faire avant le vote par les parlements nationaux de l'extension de ses outils, soit au mieux fin septembre.

La BCE n'a toutefois pas confirmé dimanche soir le rachat d'obligations italiennes, un geste fort qui apaiserait les inquiétudes concernant la troisième économie de la zone euro.

L'Italie avait affirmé vendredi que la BCE pourrait acheter dès lundi des obligations d'Etat du pays. Mais ce projet, susceptible de se heurter à des réticences de la part de l'Allemagne, n'a pas été confirmé à Francfort.

Depuis le début de la semaine, les marchés d'actions européens ont perdu environ 290 milliards d'euros de leur valeur, soit deux tiers des 440 milliards dévolus au Fonds européen de stabilité financière (FESF).

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