Pas de cadre limitant les trusts dans les médias
Le projet de loi sur le pluralisme et la concentration dans les médias n'a pas été voté par une majorité suffisanteLe projet de loi sur le pluralisme et la concentration dans les médias n'a pas été voté par une majorité suffisante
Il s'en est fallu d'un fil mais au final, les partisans du pluralisme ont du se résigner. Plusieurs textes en ce sens avaient été déposés, mais le vote s'est soldé par un match nul (338 voix pour, 338 contre).
Or la commissaire chargée des médias, Viviane Reding, avait prévenu. Elle ne pourrait pas légiférer sans une forte majorité du Parlement.
Le résultat a été salué par des explosions de joie chez les conservateurs du PPE, la famille politique du chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi. Ce dernier est régulièrement accusé de conflits d'intérêts car il contrôle de facto les télévisions publiques en plus des trois chaînes privées (Mediaset) et des journaux détenus par lui-même ou des membres proches de sa famille.
Les conservateurs avaient tenté à plusieurs reprises de bloquer l'initiative, ou du moins de retirer toute référence à l'Italie. La résolution libérale soulignait en effet que "la situation en Italie est extrêmement préoccupante en raison du conflit d'intérêts persistant entre la propriété des médias et le contrôle politique des médias tant privés que publics".
La résolution jugeait aussi "urgent" de fixer des conditions minimales "pour garantir, sauvegarder et promouvoir la liberté de l'information ainsi qu'un degré convenable de pluralisme des médias". Elle demandait à la Commission européenne de publier "une communication sur la protection du pluralisme et la concentration des médias en vue de l'adoption, sans délai, d'une directive" et "d'étudier les risques que représentent les trusts dans le secteur des médias en Italie".
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