Cet article date de plus de dix ans.
Pervenche Beres, militante d'une Europe sociale
Certains noms ne vous seront pas inconnus, d’autres n’éveilleront sans doute rien en vous. Ils ne sont pas tous français, après tout ce Parlement est européen ! Une rapide fiche signalétique, un court portrait pas toujours totalement objectif et surtout trois questions :
1. Avez-vous l’impression d’être écouté, influent ?
2. Quelle est votre plus belle réussite ?
3. Votre plus beau flop ?
Publié
Mis à jour
Temps de lecture : 4min
Militante de l’Europe sociale
Pervenche BERES
Née le 10 mars 1957, Neuilly-sur-Seine Membre du parti Socialiste français
Groupe de l’Alliance progressiste des Socialistes et Démocrates
Députée au Parlement européen depuis 1994.
http://www.pervencheberes.fr/
Pas toujours facile, la dame. Il y a du caractère, du travail, de la volonté chez cette femme. Il y a aussi l’expérience de ce Parlement européen quelle fréquente assidûment depuis près de 10 ans. Et pas pour y faire de la figuration. Présidente de la commission des affaires économiques et monétaires, puis des affaires sociales, elle a également beaucoup œuvré au sein de la commission spéciale crée pour le suivi de la crise. Parfaitement à l’aise en Anglais, y compris quand il faut élever la voix, elle est surtout une ardente militante de l’Europe sociale. Et du social dans cette Europe, il y a en a peu. Trop peu en tout cas au goût de Pervenche Bérès. D’où quelques saintes colères et un vrai cri d’alerte lorsque l’aide européenne aux plus démunis avait été mise en péril. Pervenche Bérès, c’est un vrai engagement même lorsque il s’est agit de dire non au Traité constitutionnel en 2005. Une démarche qui ne lui avait pas valu que des amis…Aujourd’hui, cet accroc aux bonnes mœurs européennes est oublié, les socialistes auraient tord de se priver de ses services.
1) Pensez-vous avoir été influente durant cette législature?
J'estime que les principaux messages du rapport crise auraient dû devenir le fil conducteur pour permettre au Parlement européen de jouer un rôle leader dans la réforme de l'Union européenne à la suite de la crise,… Pourtant une rumeur me revient selon laquelle je serai une des personnes les plus influente du Parlement européen,...
2) Votre plus belle réussite, grand coup durant ce mandat?
Au début de la législature, j'ai eu l'honneur d'être nommée rapporteure sur la crise financière, économique et sociale afin d'en déterminer les causes et de proposer un ensemble de propositions susceptibles de sortir durablement l'Union de la crise. Au départ, une part importante des députés libéraux et conservateurs ont considéré que le projet de rapport que j'avais proposé était d'inspiration marxiste… J'imagine que c'est parce que je demandais le boycott de la Banque d'investissement Goldman Sachs, ce qu'en réalité des banques considéraient comme une demande légitime… Ce travail de réflexion poussée sur les voies à explorer pour relever le défi de la crise n'aura pas été vain : j'ai finalement pu convaincre mes collègues de la nécessité d'adopter une approche holistique pour saisir les multiples facettes de la crise, notamment sa dimension sociale et le facteur clef qu'a joué l'accroissement sans précédent des inégalités dans la répartition de la valeur ajoutée au cours des 20 dernières années. In fine, dans ce rapport, voté à une large majorité, le Parlement européen se prononce pour la première fois en faveur de la taxation des transactions financières, il propose un diagnostic clair sur l'état de l'Union européenne et trace les axes et les moyens pour lui permettre de rebondir!
3) Votre plus beau loupé, flop ?
25% du budget de la politique de cohésion aurait dû être consacré au Fonds Social Européen (FSE). J'ai perdu cette bataille, à 1,9% près, ce qui correspond à un manque à gagner de près de 6 milliards d'euros sur 2014-2020 sur un budget total de 78 milliards d'euros et à une baisse de plus de 8% par rapport à la précédente période de programmation.
Pervenche BERES
Née le 10 mars 1957, Neuilly-sur-Seine Membre du parti Socialiste français
Groupe de l’Alliance progressiste des Socialistes et Démocrates
Députée au Parlement européen depuis 1994.
http://www.pervencheberes.fr/
Pas toujours facile, la dame. Il y a du caractère, du travail, de la volonté chez cette femme. Il y a aussi l’expérience de ce Parlement européen quelle fréquente assidûment depuis près de 10 ans. Et pas pour y faire de la figuration. Présidente de la commission des affaires économiques et monétaires, puis des affaires sociales, elle a également beaucoup œuvré au sein de la commission spéciale crée pour le suivi de la crise. Parfaitement à l’aise en Anglais, y compris quand il faut élever la voix, elle est surtout une ardente militante de l’Europe sociale. Et du social dans cette Europe, il y a en a peu. Trop peu en tout cas au goût de Pervenche Bérès. D’où quelques saintes colères et un vrai cri d’alerte lorsque l’aide européenne aux plus démunis avait été mise en péril. Pervenche Bérès, c’est un vrai engagement même lorsque il s’est agit de dire non au Traité constitutionnel en 2005. Une démarche qui ne lui avait pas valu que des amis…Aujourd’hui, cet accroc aux bonnes mœurs européennes est oublié, les socialistes auraient tord de se priver de ses services.
1) Pensez-vous avoir été influente durant cette législature?
J'estime que les principaux messages du rapport crise auraient dû devenir le fil conducteur pour permettre au Parlement européen de jouer un rôle leader dans la réforme de l'Union européenne à la suite de la crise,… Pourtant une rumeur me revient selon laquelle je serai une des personnes les plus influente du Parlement européen,...
2) Votre plus belle réussite, grand coup durant ce mandat?
Au début de la législature, j'ai eu l'honneur d'être nommée rapporteure sur la crise financière, économique et sociale afin d'en déterminer les causes et de proposer un ensemble de propositions susceptibles de sortir durablement l'Union de la crise. Au départ, une part importante des députés libéraux et conservateurs ont considéré que le projet de rapport que j'avais proposé était d'inspiration marxiste… J'imagine que c'est parce que je demandais le boycott de la Banque d'investissement Goldman Sachs, ce qu'en réalité des banques considéraient comme une demande légitime… Ce travail de réflexion poussée sur les voies à explorer pour relever le défi de la crise n'aura pas été vain : j'ai finalement pu convaincre mes collègues de la nécessité d'adopter une approche holistique pour saisir les multiples facettes de la crise, notamment sa dimension sociale et le facteur clef qu'a joué l'accroissement sans précédent des inégalités dans la répartition de la valeur ajoutée au cours des 20 dernières années. In fine, dans ce rapport, voté à une large majorité, le Parlement européen se prononce pour la première fois en faveur de la taxation des transactions financières, il propose un diagnostic clair sur l'état de l'Union européenne et trace les axes et les moyens pour lui permettre de rebondir!
3) Votre plus beau loupé, flop ?
25% du budget de la politique de cohésion aurait dû être consacré au Fonds Social Européen (FSE). J'ai perdu cette bataille, à 1,9% près, ce qui correspond à un manque à gagner de près de 6 milliards d'euros sur 2014-2020 sur un budget total de 78 milliards d'euros et à une baisse de plus de 8% par rapport à la précédente période de programmation.
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