"Plus tôt on sortira (du nucléaire), mieux ce sera", a déclaré mercredi la chancelière allemande
Angela Merkel s'exprimait lors d'une conférence à Francfort sur les "leçons à tirer" de ce qui se passe au Japon.
Qualifiant à nouveau cette technologie de "transitoire", Mme Merkel a jugé que les tests de résistance des centrales nucléaires aux séismes, tsunamis et attaques terroristes, décidés le 15 mars par l'UE, étaient une bonne chose.
"Le débat doit se dérouler sur des bases rationnelles", a-t-elle ajouté.
Le gouvernement allemand a décidé après la catastrophe nucléaire au Japon de soumettre les 17 réacteurs allemands à un examen de sécurité approfondi, ce qui nécessite une mise à l'arrêt pour au moins trois mois des sept plus anciens.
Mardi, la chancelière avait annoncé la création d'un "" chargé d'évaluer les risques du nucléaire. La semaine dernière, elle avait décidé la fermeture immédiate pour trois mois des 7 réacteurs mis en service en Allemagne avant fin 1980.
La catastrophe de la centrale japonaise de Fukushima a encore attisé le sentiment anti-nucléaire déjà très fort au sein de la population allemande. Selon un sondage de la chaîne publique ARD réalisé après les explosions dans la centrale nucléaire japonaise de Fukushima, 80% des Allemands souhaitent un arrêt définitif des centrales.
Mme Merkel tente d'enrayer sa chute de popularité
La coalition entre conservateurs et libéraux emmenée par Mme Merkel avait abrogé le calendrier de sortie du nucléaire hérité d'un précédent gouvernement social-démocrate/Verts, qui prévoyait que le dernier réacteur du pays s'éteigne aux alentours de 2020.
Mais la coalition est en perte de vitesse depuis l'accident de Fukushima et cette décision favorable au lobby nucléaire est désormais intenable.
Alors que deux élections régionales cruciales ont lieu en Allemagne le week-end prochain (dans le Bade-Wurtemberg et en Rhénanie-Palatinat), Mme Merkel fait tout son possible pour pallier la chute de sa coalition dans l'opinion. Selon un sondage publié mercredi, sa coalition était créditée de 38% des intentions de vote, loin derrière la coalition potentielle du Parti social démocrate (SPD) et des Verts à 45%.
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