Polémique après la demande de Bernard Arnault d'avoir la double nationalité franco-belge
La décision de Bernard Arnault apparaît ironiquement au
moment où François Hollande confirmait ce vendredi sa décision de taxer les
grandes fortunes à 75%, à partir d'un million d'euros. A 63 ans, le patron du groupe
de luxe Louis Vuitton Moët Hennessy (LVMH) est l'homme le plus riche de France,
mais il est également classé comme la quatrième fortune mondiale, selon le
magazine Forbes.
Pourtant, dans un communiqué diffusé samedi, l'homme d'affaire dément avoir fait cette requête pour des raisons fiscales.
"Contrairement aux informations publiées ce jour, M. Bernard Arnault précise qu'il est et reste résident fiscal français", (services de communication du milliardaire)
Le patron de LVMH explique avoir sollicité la double nationalité pour développer ses investissements en Belgique. Le service de communication de Bernard Arnault rappelle par ailleurs que l'homme, originaire du nord de la France, a de nombreux liens personnels, familiaux et professionnels avec la Belgique. Des explications qui laissent les fiscalistes sceptiques.
Dans la soirée, une source proche du dossier a expliqué que cette demande visait à faciliter un projet "sensible", pas à échapper à l'impôt. Un fin connaisseur du
dossier a évoqué, sous couvert d'anonymat, la possibilité d'un "lien avec
Albert Frère", milliardaire belge ami et partenaire d'affaires de Bernard Arnault.
Un dossier traité comme les autres
Selon Georges Dallemagne, le président des commissions de
naturalisation à la Chambre : "le dossier sera traité comme tous les
autres" . Il précise également qu'un dossier, pour être accepté, doit
émaner, entre autres, d'une personne qui réside en Belgique depuis trois ans au
moins et qui a de fortes attaches avec le pays. La Libre Belgique affirme également que
Bernard Arnault possède bien un domicile dans une commune bruxelloise.
Le patron de LVMH avait rencontré cette semaine le Premier
ministre Jean-Marc Ayrault, pendant une quarantaine de minutes, pour évoquer,
selon le journal Le Figaro, la " situation économique générale".
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