Présidentielle : dix ans après 2002, le retour de Chevènement
Après un faux départ en 2007 au profit de Ségolène Royal, Jean-Pierre Chevènement cette fois y va. Il l'a confirmé hier soir sur France 2. "J’ai beaucoup réfléchi et j’ai décidé de me porter candidat pour faire bouger les lignes, pour mettre la gauche et la France à la hauteur des défis qui sont devant nous ", a déclaré le président d'honneur du Mouvement républicain et citoyen (MRC).
Une annonce susceptible de rappeler de mauvais souvenirs à gauche. En 2002, Jean-Pierre Chevènement se présentait contre Lionel Jospin qu'il avait pourtant servi comme
ministre de l'Intérieur entre 1997 et 2000. Le 21 avril, il obtenait 5,3% des suffrages au premier tour. Lionel Jospin arrivait
troisième derrière Jean-Marie Le Pen et Jacques Chirac. Il ne
pardonnera jamais à son ancien ministre.
François Hollande, "un homme intelligent. On peut l'aider à se mettre à la hauteur "
Mais celui que l'on a souvent surnommé "Le Che " refuse le mauvais rôle. "J’avais le tors en 2002 d’avoir raison avant tous les autres et je n’accepte pas que ceux qui ont fait le lit du Front national en se ralliant au néo-libéralisme puissent me transformer en bouc-émissaire ". Le sénateur du Territoire-de-Belfort (depuis 2008) y va également de sa petite pique à l’égard du candidat socialiste pour 2012, François Hollande. "C'est un homme intelligent. On peut l'aider à se mettre à la hauteur ", a-t-il dit.
Candidat "patriote ", comme il se définit dans un entretien au Parisien dimanche, Jean-Pierre Chevènement "veux mettre d’aplomb la République ". Il devra d’abord réunir les 500 parrainages nécessaires pour prétendre accéder à l'Elysée.
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