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République Tchèque: 31 ans après Tchernobyl, du goulash au sanglier radioactif

La République tchèque est confrontée en cet hiver 2017 à un problème inhabituel avec la viande de sanglier, particulièrement appréciée dans le pays: elle est radioactive. L'information peut prêter à sourire mais elle témoigne des suites de la catastrophe nucléaire de Tchernobyl.
Article rédigé par Pierre Magnan
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
La chasse au sanglier est interdite dans les parcs nationaux et régionaux. (BRUNO MANUNZA / AGF / PHOTONONSTOP)

En fait, ce ne sont pas les sangliers eux-mêmes qui sont radioactifs, mais ce qu'ils mangent. En raison d'un hiver froid et neigeux, ils n'ont eu d'autre recours que de déterrer certains champignons souterrains, les fausses truffes, répandus dans le massif de la Sumava, dans l'ouest du pays.

Ces champignons ont la faculté d'absorber de grandes quantités de césium 137, un isotope radioactif. Or, voici trente ans, la catastrophe nucléaire de Tchernobyl a libéré dans l'atmosphère des quantités de césium 137 qui ont dérivé, entre autres, vers le massif de la Sumava.


Désormais, les sangliers mangent les champignons et ingèrent le césium 137 qu'ils contiennent, ce qui rend leur viande radioactive, comme l'ont confirmé les Services vétérinaires nationaux.
 
«C'est un problème plus ou moins saisonnier», expliquent-ils. Mais la saison est longue. La demi-vie du césium 137 est de 30 ans. «On doit s'attendre à trouver de la viande contaminée pendant encore un bon nombre d'années», ont précisé les services vétérinaires.

De 2014 à 2016, la viande de 614 sangliers a été analysée, et dans 47% des cas, le niveau de césium dépassait la limite autorisée.
 
La viande de sanglier est souvent utilisée dans les restaurants tchèques pour le goulash, un ragoût de bœuf, très apprécié en Europe de l'Est.
 

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