Retraits de drapeaux anti-Otan des balcons de Strasbourg
Selon le Parti communiste, plusieurs personnes qui avaient déployé le drapeau de la paix ces derniers jours sur leur balcon ont eu la visite de la police. Pourquoi ? Tout simplement pour leur demander de retirer ce drapeau qui fleurissait pourtant en 2003, lors de la protestation massive contre la guerre en Irak.
La mésaventure est arrivée à Gaultier Grosse, militant communiste prié par la police d’enlever de sa fenêtre le drapeau "Patché No to Nato" (Paix, Non à l’OTAN) qui y flottait. Il s'agit d'une "atteinte à la liberté d'expression", estime Christian, pour qui il est clair qu’il y a une tentative de "compromettre" le contre-sommet de l’OTAN.
Gaultier Grosse, qui a réinstallé son drapeau depuis, n’est pas le seul à réagir. Citoyens, élus, hommes politiques, montent aussi au créneau. "Scandaleux et intolérable", estime notamment Daniel-Cohn Bendit, coprésident des Verts au Parlement européen. Atteinte injustifiée à la liberté d'expression, selon le président du Mouvement Démocrate (MoDem) François Bayrou.
Le drapeau anti otan polémique à Strasbourg
envoyé par StrasTv
Dans un communiqué, la préfecture du Bas-Rhin a déclaré hier soir qu'elle n'avait "absolument pas donné de consignes aux policiers pour le retrait" des bannières aux fenêtres de particuliers.
Le sommet de l'Otan se tiendra les 3 et 4 avril à Strasbourg et dans les villes allemandes voisines de Kehl et Baden-Baden, en présence notamment du président américain Barack Obama. Un contre-sommet sera également organisé. Il devrait rassembler entre 30.000 et 60.000 manifestants de quelque 500 collectifs de 23 pays.
Cécile Mimaut, avec agences
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