Revers socialistes aux élections régionales en Espagne
Ce sont deux régions importantes qui échappent ce soir aux socialistes au pouvoir en Espagne. D’abord la Galice, même si les résultats sont à prendre encore avec précaution. En effet, le vote des Galiciens de l’étranger (13% de l’électorat) ne sera connu que dans quelques jours. Mais la droite revient au pouvoir puisque le candidat socialiste, Emilio Perez Touriño, a reconnu sa défaite avant même la parution des résultats définitifs. Les socialistes du chef du gouvernement espagnol de José Luis Rodriguez Zapatero paient ainsi en Galice le coût électoral de la grave crise économique à laquelle est confrontée l'Espagne.
Au Pays Basque, c’est un rendez vous manqué plutôt qu’une réelle défaite puisqu’ils n’ont pas réussi à devancer le Parti nationaliste Basque (PNV). Il faut dire qu’il tient son fief depuis 29 ans. Mais fait inédit, les partis non nationalistes sont pour la première fois susceptibles d'obtenir une majorité absolue (38 sièges sur 75), et le candidat socialiste, Patxi Lopez, a déclaré qu'il ne "renonçait pas à se présenter". S'ils veulent gouverner, les socialistes devront choisir leurs alliés. L'option d'un rapprochement avec le PNV, qui n'a obtenu qu'une majorité relative (30 sièges), pourrait être envisagée.
Ces élections étaient les premières organisées au Pays Basque en l'absence de tout parti ou liste indépendantiste radicale, exclus par la justice espagnole en raison de leurs liens présumés avec ETA. L’organisation avait dénoncé un scrutin "antidémocratique". Il y a eu quelques incidents à Bilbao pour protester contre cette situation. Le parti indépendantiste non violent Aralar, né d'une scission avec Batasuna profite de ce contexte, passant de 1 siège à 4 sièges.
Anne-Laure Barral avec agences.
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