Roman Polanski adresse "un immense merci" à ceux qui l'ont soutenu
Actualisé à 20h40
Roman Polanski était assigné à résidence dans son chalet de Gstaad (Suisse), depuis le 4 décembre. Agé de 76 ans, il avait été libéré contre une caution de 4,5 millions de francs suisses (trois millions d'euros). Il attendait, muni d'un bracelet électronique, la décision d'une éventuelle extradition vers les Etats-Unis.
_ Roman Polanski a quitté Gstaad à bord d'un jet privé. Dans la soirée, il a adressé par l'intermédiaire de son avocat "un immense merci" à tous ceux qui l'ont soutenu.
C'est la ministre de la Justice, Eveline Widmer-Schlumpf qui a annoncé la libération du réalisateur. Il "ne sera pas extradé vers les Etats-Unis et les mesures de restriction de sa liberté sont levées" , a-t-elle déclaré au cours d'une conférence de presse à Berne. "Les clarifications approfondies qui ont été menées à bien n'ont pas permis d'exclure avec toute la certitude voulue que la demande d'extradition américaine présentait un vice", a ajouté la ministre. Le bracelet électronique que portait Roman Polanski lui a donc été retiré ce matin.
C'est la fin du suspense pour le réalisateur du "Pianiste", arrêté le 26 septembre à son arrivée à Zurich pour un festival de cinéma. La Suisse,
qui avait jusqu'à présent toujours refusé de donner des indications sur sa
décision, avait officiellement reçu la demande d'extradition américaine en
octobre. Les avocats de Roman Polanski se démenaient depuis des mois pour tenter d'éviter un jugement aux Etats-Unis. Ils soulignaient que leur client y a déjà purgé une peine de prison de 42 jours il y a plus de trente ans dans le cadre d'un accord à l'amiable démenti par la suite par le juge américain chargé de l'affaire.
Les autorités américaines, de leur côté, ont exprimé leur déception et annoncé qu'elles continueraient à chercher à ce que "justice soit faite".
Caroline Caldier avec agences
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