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Roumanie: les 20 ans du mémorial aux victimes du communisme

Il y a 60 ans, la terreur régnait dans les geôles d'Europe de l'Est. A Sighetu Marmatiei, en Roumanie, d'anciens détenus politiques et dissidents ont célébré les 20 ans du premier mémorial dédié aux victimes du communisme.
Article rédigé par Catherine Le Brech
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 1min
Cellule dans laquelle furent emprisonnés des dissidents politiques, notamment, durant la dictature communiste en Roumanie. (AFP/FTV)
Etabli sur le site d'une ancienne prison à la frontière avec l'Ukraine, le mémorial-musée de Sighet retrace l'enfer vécu par des centaines de milliers de personnes durant les années de communisme, de la Seconde guerre mondiale à 1989 en Roumanie, Pologne, République tchèque ou en Hongrie.

Il a été fondé avec le soutien du Conseil de l'Europe par l'écrivain Romulus Rusan et la poétesse Ana Blandiana, dont les recueils furent interdits par l'ancien dictateur roumain, Nicolae Ceausescu.

Quelque 200 dignitaires, hommes politiques, prêtres, intellectuels... furent détenus dans le secret dans cette prison, ou 54 d'entre eux ont laissé la vie. Le musée de Sighet rappelle les détentions arbitraires dans des conditions inhumaines, le harcèlement moral, les déportations et la surveillance quotidienne dont firent l'objet ceux qui réclamaient plus de démocratie en Europe de l'Est ainsi que ceux qui étaient jugés «dangereux» en raison de leur fonction ou origine.

Rien qu'en Roumanie, plus de 600.000 personnes furent condamnées et emprisonnées pour des raisons politiques entre 1945 et 1989, selon le centre de recherche associé au  Mémorial, considéré comme un exemple par le Conseil de l'Europe aux côtés de ceux d'Auschwitz (Holocauste) et de Caen (Histoire du XXe siècle).

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