Slovaquie : après le meurtre d'un journaliste qui enquêtait sur la corruption, le Premier ministre Robert Fico présente sa démission
Jan Kuciak, tué par balle avec sa fiancée, avait enquêté sur la corruption et des liens présumés entre des responsables politiques slovaques et des hommes d'affaires italiens soupçonnés d'être liés à la mafia calabraise.
L'assassinat en février d'un journaliste qui enquêtait sur la corruption, Jan Kuciak, a déclenché une tempête politique, en Slovaquie. Mercredi 14 mars, le Premier ministre, Robert Fico, a présenté sa démission, comme le réclamait l'opposition. "Si le président l'accepte, je suis prêt à démissionner demain", a-t-il déclaré. Le pays risque toutefois de "plonger dans le chaos, si les hommes de l'opposition actuelle prennent le pouvoir", a-t-il ajouté.
Jan Kuciak, tué par balle avec sa fiancée, avait enquêté sur la corruption et des liens présumés entre des responsables politiques slovaques et des hommes d'affaires italiens soupçonnés d'être liés à la mafia calabraise, la 'Ndrangheta. L'assassinat a provoqué une crise politique en Slovaquie et fait sortir dans la rue plusieurs dizaines de milliers de personnes pour protester contre la corruption et demander le départ de Robert Fico.
Selon un récent sondage réalisé par l'institut Focus, 62% des Slovaques se prononcent pour sa démission, contre 13% qui estiment qu'il devrait rester en place. D'après le quotidien Sme, le vice-Premier ministre, Peter Pellegrini, 42 ans, pourrait être candidat du parti Smer-SD de M. Fico à sa succession à la tête du gouvernement.
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