Pour la première fois depuis le début de la crise, "les 27" dirigeants européens sont réunis vendredi 17 juillet en sommet européen à Bruxelles (Belgique). 750 milliards d'euros sont sur la table des négociations.
C'est un pactole de 750 milliards d'euros que les pays de l'Union européenne devraient se partager si un accord est trouvé dans les prochaines heures à Bruxelles, en Belgique. Il s'agit d'un plan de relance inédit qui pourrait relancer l'économie, avec un tiers de prêts et deux tiers de subventions pour le financer. L'enjeu des négociations en cours lors de ce sommet européen du 17 juillet consiste à définir la manière dont l'aide sera répartie entre les pays. Charles Michel, président du Conseil, propose de distribuer l'argent en fonction du poids démographique, du chômage, et des effets de la crise sur chaque pays. Ces critères placeraient l'Espagne en tête des pays bénéficiaires avec 172 milliards d'euros. La France, quant à elle, toucherait 35 à 40 milliards d'euros.
Une bataille entre deux camps
D'après le journaliste Pascal Verdeau en duplex de Bruxelles, deux camps s'affrontent. "Pour Paris et Berlin, la taille et l'architecture générale de ce plan de relance constituent de véritables lignes rouges. En face, les quatre 'États frugaux' (ndlr : Autriche, Pays-Bas, Danemark, Suède) qui ont remis de l'ordre dans leurs finances publiques considèrent toujours les pays du sud comme l'Italie ou l'Espagne avec un peu de condescendance", explique Pascal Verdeau. Chaque État devra présenter un programme de réformes avec un contrôle très strict de l'argent employé d'après le Premier ministre néerlandais Charles Ruth, qui demande même que l'unanimité des 27 se fasse pour décaisser l'ensemble de ces fonds. "Chacun aujourd'hui a montré ses muscles autour de la table et la voie du compromis semble de plus en plus difficile", conclut le journaliste.
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