TPIY : Karadzic acquitté d'une accusation de génocide

la décision des juges de la haye constitue un revers pour le procureur du TPIY. L'ex-psychiatre, ex-chef politique des Serbes de Bosnie a obtenu son acquittement du chef d'accusation numéro un : des meurtres, des transferts forcés et des atteintes graves à l'intégrité physique commises contre des Croates et des musulmans dans plusieurs villages bosniaques entre mars et décembre 1992. Les éléments de preuve présentés par l'accusation "n'atteignent pas le
niveau suffisant permettant de conclure que les souffrances physiques ou mentales endurées (...) dans les municipalités " avaient pour but "la mort de toute ou une partie de la population ", ont estimé les juges du TPIY.

Mais dans le dossier pénal de Radovan Karadzic, une accusation de génocide n'en cache pas une autre. Et s'il est mis hors de cause pour ces faits, il reste accusé de génocide pour le massacre de Srebrenica en 1995. Huit mille hommes et garçons musulmans avaient été tués. Huit autres chefs d'accusations demeurent suspendu au dessus de la tête de Radovan Karadzic, dont le bombardement de Sarajevo (10.000 morts civils) et la prise d'otage de 200 casques bleus en 1995.

Cette tentative de la défense répondait à la présentation des éléments de preuves par l'accusation, qui s'est achevé de 25 mai. L'étape suivante  sera la présentation des arguments de la défense le 16 octobre. Le plus proche collaborateur de Radovan Karadzic, le général Radko Mladic, est également jugé à La Haye. Son procès, débuté le 16 mai, reprendra le 9 juillet.