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Trois anciens ministres grecs poursuivis pour fraude fiscale

Les trois hommes sont accusés d'avoir dissimulé leurs revenus au fisc. Ils encourent cinq ans de prison et plus. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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L'ancien ministre grec de la Défense, Yannos Papantoniou, le 3 octobre 2005 à Athènes (Grèce).  (ARIS MESSINIS / AFP)

Ils figuraient sur la liste dite "Lagarde". Trois ex-ministres grecs font l'objet, depuis mercredi 6 mars, de poursuites pour fraude fiscale. Il s'agit de deux ex-ténors du parti conservateur Nouvelle Démocratie, Georges Voulgarakis, impliqué dans une retentissante affaire de corruption en 2008, et Pétros Doukas, secrétaire d'Etat aux Finances en 2004 avant de passer au ministère des Affaires étrangères en 2007.

Le troisième est l'ancien ténor du parti socialiste Pasok, Yannos Papantoniou, ayant détenu plusieurs portefeuilles ministériels dont celui de la Défense dans le gouvernement de Costas Simitis, au début des années 2000.

Une liste fournie par la France en 2010

Ces poursuites pénales du parquet d'Athènes sont fondées sur des données révélées à la suite de l'enquête menée actuellement par le Parlement grec sur une liste fournie par la France. Sur celle-ci figuraient des personnes soupçonnées d'évasion fiscale. La France l'avait fournie à la Grèce en 2010, via l'actuelle dirigeante du Fonds monétaire international, Christine Lagarde, à l'époque ministre française des Finances.

Georges Voulgarakis et Yannos Papantoniou seront jugés pour le "délit" de dissimulation de revenus de leurs conjointes. Soit respectivement 117 000 euros pour le premier en 2007, et 1,7 millions d'euros en 2008 déposés par le deuxième à la banque HSBC en Suisse. Un délit passible de cinq ans de prison.

Pétros Doukas est quant à lui poursuivi pour avoir dissimulé 1,1 million d'euros en 2009 et 2010. Il encourt une peine de prison de plus de cinq ans, après le durcissement de la loi sur la dissimulation des revenus des hommes politiques, qualifiée dorénavant de "crime".

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