Ukraine : le gouvernement d'abord soumis au Conseil du Maïdan
Les
associations de la société civile qui campent sur la place de l'Indépendance
depuis plus de trois mois ont manifestement obtenu du personnel politique que
les futurs ministres soient adoubés par la foule.
Mardi, dans les couloirs du
Parlement, Oleksander Vorobiov, l'un des ténors de Maïdan, expliquait à la
presse le principe retenu, et apparemment accepté par les partis politiques :
"Les gens
doivent pouvoir savoir qui sont ces futurs ministres, d'où ils viennent. On
lira leur biographie sur Maïdan et si ça va, on votera pour eux. Et les
ministres en question pourront commencer à travailler."
Un peu plus
loin Serguei Polyakoff, autre activiste bien connu et mandaté par le Conseil de
Maïdan – une structure qui réunit
les partis de l'opposition, les membres de la société civile et les groupes radicaux, pour faire le
lien avec le Parlement, explique les raisons de cette nouvelle appréciation des
politiques par le peuple :
"Les hommes politiques doivent venir sur
Maïdan, parce que Maïdan n'est plus seulement un objet politique, c'est
l'acteur principal du paysage politique de l'Ukraine. Maïdan doit leur dire
"oui", ou non ; et s'ils ne passent pas par Maïdan on fera monter
Maïdan jusqu'au Parlement. (Les politiciens) doivent montrer leur respect à
Maïdan et Maïdan doit pouvoir constater que ces politiciens diffèrent des précédents".
Une sorte
d'assemblée générale sur la place de l'Indépendance est en effet prévue pour 19
heures ce mercredi soir. Sur le principe, tout le pays y est convié, pour y
plébisciter le nouveau gouvernement de l'Ukraine.
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