Un sommet extraordinaire des dirigeants des pays de la zone euro pourrait avoir lieu vendredi
"Que ce soit très clair, il y a l'engagement le plus élevé au plus haut niveau pour faire tout ce qui est nécessaire pour sauvegarder la stabilité financière", a dit le président du Conseil européen Herman Van Rompuy, en visite à Lisbonne.
Il a aussi indiqué "réfléchir à un sommet extraordinaire sur la crise de la dette" d'ici la fin de la semaine
Forte réactivité des marchés boursiers
Les principales bourses européennes ont reculé mardi en limitant leur pertes, après avoir connu un lundi noir et une matinée très difficile. Elles se sont redressées après plusieurs interventions politiques et celle, sur le terrain, des achats de dette de la part de la BCE.
L'euro a chuté mardi à cause de l'aggravation de la crise de la dette souveraine en Europe qui vise désormais l'Italie.
L'euro continuait à évoluer sous la barre des 1,40 dollar dans l'après-midi (1,3985 face au dollar à 15h) après avoir chuté à des niveaux plus vus depuis quatre mois. L'euro reculait également face à la devise nippone à 111,89 yens contre 112,61 yens lundi soir. Le dollar perdait du terrain face au yen à 79,79 yens contre 80,24 yens lundi soir.
Les craintes d'une contagion de la crise de la dette à l'Italie et à l'Espagne s'étaient nettement accentuées lundi avec le niveau record atteint par leurs taux obligataires, entraînant lades places boursières.
Les taux à dix ans espagnols et italiens ont atteint entre 5,5% pour l'Italie et plus de 6% pour l'Espagne, leurs niveaux les plus élevés depuis la création de l'euro.
Désaccord des dirigeants de la zone euro
Les ministres des Finances de la zone euro, pour discuter d'un nouveau plan d'aide à la Grèce, n'ont pas réussi à rassurer les marchés, malgré "leur volonté absolue de préserver la stabilité financière dans la zone euro", selon une déclaration publiée au terme de leur réunion.
Ils envisagent d'augmenter la capacité de prêts de leur Fonds de secours, mis sur pied l'an dernier après la crise grecque. Appelé "Facilité européenne de stabilité financière", il est aujourd'hui doté d'une capacité effective de prêts de 440 milliards d'euros.
Ils ont également évoqué un "allongement des maturités des prêts" consentis par l'Europe aux pays en difficulté, autrement dit leur donner plus de temps pour rembourser, ainsi qu'une baisse des taux d'intérêt pratiqués.
De son côté, la directrice générale du Fonds monétaire international, Christine Lagarde a estimé la veille que les problèmes connus par l'Italie étaient "essentiellement déterminés par les marchés".
Mais elle a aussi affirmé que l'effort fourni par la Grèce pour abaisser son déficit budgétaire n'était toujours "pas suffisant".
Voir :
>> Bourse
>> La Grèce rejette l'option d'un défaut partiel
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.