Une chaîne de cafétérias italienne impose un bracelet électronique à ses employés
La direction affirme avoir pris cette décision pour protéger son personnel contre les braquages. Une salariée parle de "flicage".
Pourquoi obliger ses employés à porter un bracelet électronique ? Pour les prémunir contre les braquages, explique la chaîne de cafétérias italienne MyChef. Pour les fliquer, rétorque la famille d'une employée.
MyChef, filiale du groupe français de restauration collective Elior, a mis en place ce système dans ses établissements installés sur les aires des autoroutes. Notamment sur l'aire de la Pioppa Ovest, dans les environs de Bologne, où travaille Amalia, 30 ans, recrutée il y a trois ans. Le prénom a été changé à sa demande car elle craint d'être licenciée si elle venait à témoigner à découvert.
"Obliger le personnel à se mouvoir constamment"
Ce bip est porté à la ceinture et sonne après une minute et demie d'immobilité de l'employé. Seule l'équipe de nuit (de 22 heure à 6 heures) est contrainte de porter ce GPS. Il est connecté à un poste de sécurité externe, qui est alors alerté si le salarié ne bouge pas pendant 90 secondes, explique la direction. "C'est pour protéger les salariés qu'on l'a fait", assure une porte-parole du groupe français.
Sur cette aire d'autoroute de 2 500 mètres carrés, l'établissement a été l'objet de sept attaques à mains armées, selon la direction, ce que conteste le beau-père d'Amalia, selon lequel ce bracelet électronique "a été mis en place pour obliger le personnel a se mouvoir constamment. C'est du flicage", dénonce-t-il. "Les employés travaillent avec la peur de faire sonner le système et de déclencher l'arrivée de la sécurité", argue-t-il.
Elior rétorque que le port du bracelet électronique pour ses employés de nuit italiens a été validé par les syndicats, inquiets pour la sécurité des salariés.
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