Election présidentielle en Roumanie : la Cour constitutionnelle annule le résultat du premier tour après des soupçons de manipulation
La Roumanie bascule dans l'inconnu. La Cour constitutionnelle de ce pays d'Europe de l'Est a annulé, vendredi 6 décembre, "l'ensemble du processus électoral concernant l'élection du président de la Roumanie", dont le second tour devait avoir lieu dimanche. Le premier s'était tenu le 24 novembre.
L'outsider d'extrême droite Calin Georgescu, ancien admirateur du président russe Vladimir Poutine, avait obtenu le plus grand nombre de voix au premier tour, tandis que le Premier ministre sortant avait été éliminé. Le second tour devait l'opposer à Elena Lasconi, centriste pro-européenne soutenue par des milliers de personnes qui se sont mobilisées à Bucarest.
Dans son communiqué, vendredi, la Cour constitutionnelle n'explique pas les raisons de l'annulation du scrutin. "Le processus électoral (...) reprendra dans son intégralité, le gouvernement fixera une nouvelle date pour l'élection (...), ainsi qu'un nouveau calendrier pour accomplir les tâches nécessaires", écrit-elle. Lundi, elle avait validé les résultats du premier tour après un recomptage.
Mais cette décision n'avait pas mis fin aux soupçons d'ingérence étrangère autour de l'élection et de la percée de Calin Georgescu. Des documents déclassifiés par la présidence roumaine jeudi évoquaient de graves manipulations sur le réseau social TikTok pour favoriser le candidat d'extrême droite, malgré le démenti de la plateforme chinoise. La Russie a rejeté "des accusations de plus en plus absurdes".
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