L'Union européenne ouvre une enquête contre le site chinois Temu, soupçonné de vendre des produits illégaux

"Nous voulons nous assurer que les produits vendus respectent les normes de l'UE", explique la commissaire européenne Margrethe Vestager.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le site de vente en ligne chinois attire les critiques. L'UE a ouvert une enquête contre la plateforme le 31 octobre 2024. (JEAN-MARC BARRERE / HANS LUCAS / AFP)

La Commission européenne a ouvert jeudi 31 octobre une enquête contre le site de commerce en ligne Temu. L'entreprise chinoise est soupçonnée d'agir insuffisamment contre la vente de produits illégaux. "Nous voulons nous assurer que les produits vendus respectent les normes de l'UE et ne mettent pas en danger les consommateurs", a expliqué la commissaire à la concurrence, Margrethe Vestager, dans un communiqué.

L'enquête portera également sur "la conception potentiellement addictive du service, (...) les systèmes utilisés pour recommander des achats aux utilisateurs, ainsi qu'à l'accès aux données pour les chercheurs", précise le communiqué. Si Temu est reconnu coupable d'infractions, il pourrait se voir infliger une amende allant jusqu'à 6% de son chiffre d'affaires annuel.

Six pays veulent serrer la vis

Temu est considéré par l'UE comme une "très grande plateforme en ligne" au titre de la législation sur les services numériques entrée en vigueur au printemps dernier. "Elle compte plus de 45 millions d'utilisateurs actifs par mois dans l'UE", précise l'exécutif européen.

Le groupe chinois s'est engagé à travailler étroitement avec les services de la Commission européenne. "Temu prend très au sérieux ses obligations relatives au règlement sur les services numériques et investit continuellement pour protéger les intérêts des consommateurs", a déclaré un porte-parole à l'AFP.

L'enquête de Bruxelles intervient après plusieurs mises en garde et des questions écrites adressées à la plateforme. Fin septembre, six pays de l'Union européenne, dont la France et l'Allemagne, avaient demandé à la Commission de serrer la vis contre Temu.

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