Stéphane Séjourné à la Commission européenne : "Une décision personnelle du président", dénonce l'insoumis Manuel Bompard
"C'est une double humiliation", réagit le coordinateur insoumis, Manuel Bompard, mardi 17 septembre sur franceinfo, au lendemain de la démission de Thierry Breton de son poste de commissaire européen au Marché intérieur, victime de ses relations exécrables avec Ursula von der Leyen. Alors que la présidente doit annoncer la Constitution de la nouvelle Commission européenne pour les cinq prochaines années, Emmanuel Macron a proposé un proche, Stéphane Séjourné, ministre démissionnaire des Affaires étrangères, pour remplacer Thierry Breton.
"C'est d'abord une humiliation pour la France parce que manifestement, Madame von der Leyen a révoqué, licencié, comme ça, Monsieur Breton, et c'est une humiliation pour Monsieur Barnier", résume Manuel Bompard. Le coordinateur Insoumis dénonce le fait que la candidature de Stéphane Séjourné n’ait pas été proposée par le nouveau Premier ministre, mais par le président lui-même. "En 1999, quand il y avait une vraie cohabitation, le communiqué de nomination du commissaire français était signé à la fois par le président de la République et par le Premier ministre. Là, la vérité, c'est qu’Emmanuel Macron a utilisé cette situation pour recaser un de ses amis qui ne pourra plus être au gouvernement", estime Manuel Bompard. L’insoumis dénonce "une décision personnelle du président".
Selon lui, il est temps que le président comprenne "qu’il a perdu les élections" et qu’il doit "tenir compte des résultats des urnes". "Depuis des semaines et des semaines, on assiste, un à un, à des dénis de démocratie", poursuit Manuel Bompard. Le coordinateur Insoumis appelle les Français "à ne pas laisser faire sans réagir". "Il y a des manifestations qui vont avoir lieu samedi 21 septembre, partout en France, à l'appel des organisations de jeunesse et des associations. Je vous invite à les rejoindre. C'est une question d'honneur et de dignité", conclut-il.
Lancez la conversation
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour commenter.