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Union européenne : les demandes d'asile à un niveau record depuis 2016 et la crise des réfugiés

La forte hausse enregistrée entre 2021 et 2022 s'explique en partie par la levée des restrictions liées au Covid-19.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des demandeurs d'asile près de Thessalonique, en Grèce, le 11 octobre 2022. Photo d'illustration. (NICOLAS ECONOMOU / NURPHOTO / AFP)

Environ 966 000 demandes d'asile ont été enregistrées en 2022 dans les pays de l'Union européenne, la Suisse et la Norvège. Il s'agit d'un record depuis 2016 au moment de la crise des réfugiés, selon des données publiées mercredi 22 février par l'Agence de l'UE pour l'asile (AUEA).

Ces demandes, principalement déposées par des Syriens et des Afghans, sont en hausse de plus de 50% par rapport à 2021, d'après ces données provisoires. L'augmentation est due "en partie à la levée des restrictions liées à la pandémie de Covid-19", mais aussi aux situations de conflit et d'insécurité alimentaire dans le monde, note l'agence.

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Ces demandeurs d'asile s'ajoutent aux 4 millions d'Ukrainiens qui ont fui la guerre et bénéficient dans l'UE d'un statut particulier de protection temporaire, précise l'AUEA, soulignant que la combinaison des deux a mis "les systèmes d'accueil nationaux sous une pression considérable". Cet épineux sujet occasionne des divisions au sein de l'Union européenne, certains pays s'estimant submergés.

Quatre décisions sur dix positives en 2022

En 2015-2016, lors de l'afflux de réfugiés en Europe provoqué notamment par l'enlisement du conflit en Syrie, le nombre de demandeurs d'asile avait atteint 1,3 million (en 2015) et 1,2 million (en 2016). Les demandes d'asile présentées par des mineurs non accompagnés se sont élevées à 43 000 en 2022, soit le plus grand nombre depuis 2015.

Quelque 40% des décisions rendues en première instance en 2022 étaient positives, accordant au requérant un statut de réfugié ou de protection subsidiaire, le "taux de reconnaissance" le plus élevé depuis cinq ans. Ce taux est particulièrement haut pour les Syriens (94%), les Biélorusses (88%), les Ukrainiens (86%), les Erythréens et les Yéménites (84% chacun), les Maliens (70%).

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