: Vidéo Taxonomie verte : mais au fait, c'est quoi le fond du problème ?
Yannick Jadot et Emmanuel Macron ont eu un vif échange sur le climat et la taxonomie verte au Parlement européen ce mercredi... Mais au fait, c'est quoi le fond du problème ?
"Vous promouvez le gaz pour sauver un nucléaire condamné à la faillite", a lancé le député européen Yannick Jadot. "Je considère que défendre cette taxonomie et le nucléaire est un choix cohérent avec la lutte contre le réchauffement et les dérèglements climatiques", a estimé Emmanuel Macron.
Yannick Jadot, contre le nucléaire dans la taxonomie verte
Juste avant la fin de l'année 2021, la Commission européenne a proposé d'inclure le nucléaire et le gaz dans sa "taxonomie verte", que l'on peut définir par sa classification des énergies durables. Et si des secteurs énergétiques obtiennent un label vert, il leur est plus facile d'obtenir des subventions et financements. Une mesure qui ne plaît pas aux écologistes, notamment Yannick Jadot qui considère le nucléaire comme dangereux et qui s'oppose au gaz parce que c'est une énergie fossile, donc polluante.
Emmanuel Macron, promoteur du nucléaire
Le président français à l'inverse, est un grand promoteur du nucléaire. Il a d'ailleurs annoncé en novembre 2021 la construction de nouveaux réacteurs EPR en France et un milliard d'euros d'investissements d'ici à 2030 dans le développement de petits réacteurs modulables, dit SMR. Or si la réforme de la taxonomie européenne était validée, les nouveaux projets nucléaires avec un permis de construire délivré avant 2045 seraient éligibles aux investissements destinés à la transition énergétique.
Pour faire passer cette réforme, l'État français s'est allié avec des pays d'Europe centrale comme la Pologne, la Hongrie ou la République Tchèque. De son côté, l'Allemagne s'oppose au fait de classer le nucléaire comme une énergie verte, puisque le gouvernement allemand a l'intention de fermer les dernières centrales nucléaires du pays en 2022. Mais puisque l'Allemagne mise en partie sur le gaz pour faire sa transition énergétique, son gouvernement semble accepter le compromis de labelliser le gaz et le nucléaire comme énergies durables.
Le texte est maintenant en consultation auprès des États membres de l'UE jusqu'au 21 janvier, avant de retourner notamment au Parlement européen pour examen.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.