Vaccins contre le Covid-19 : la présidente de la Commission européenne fait son mea culpa
Confrontée à une polémique sur la livraison des vaccins contre le coronavirus, la présidente de la Commission européenne a admis que les signatures avec les industries pharmaceutiques avaient été trop tardives.
Ursula von der Leyen fait son mea culpa. Mercredi 10 février, à l'occasion d'une séance plénière très attendue, la président de la Commission européenne a reconnu des défaillances dans la campagne de vaccination des 27 pays membres de l'Union européenne. "Nous avons sous-estimé les difficultés liées à la production de masse. Il faut normalement cinq à dix ans pour produire un vaccin (...) Mais, en quelque sorte, la science a dépassé l'industrie", a-t-elle indiqué.
Inquiétude autour de l'opacité des tractations avec les laboratoires
"Ce mea culpa d'Ursula von der Leyen a été discret, presque chuchoté. 'Nous avons pêché, dit-elle, par excès de confiance dans l'industrie'. Le monde de l'industrie est presque étranger à l'institution, ce n'est pas dans l'ADN de la Commission", rapporte Pascal Verdeau, correspondant de France Télévisions à Bruxelles, en duplex pour le journal de 23 Heures de franceinfo.
Les eurodéputés s'inquiètent également de l'opacité des tractations entre la Commission et les laboratoires. Mercredi après-midi, le commissaire européen Thierry Breton s'est rendu dans une usine de fabrication du vaccin AstraZeneca, en Belgique. Thierry Breton a été nommé par la Commission européenne à la tête d'un groupe de travail dont la mission est d'identifier les problèmes de production. "Nous sommes en face d'un défi tout à fait extraordinaire qui est celui de la montée en puissance d'une chaine de fabrication mondiale", a-t-il réagi.
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