Viande de cheval dans les plats cuisinés : la France la plus touchée
Faut-il avoir peur de la viande de cheval ? A priori, pas le moins du monde - personne n'a jamais parlé de sa toxicité. Sauf quand on a retrouvé du phénylbutazone - un anti-inflammatoire nocif pour la santé - dans des carcasses à l'abattoir... Pour établir un état des lieux le plus exhaustif possible, la Commission européenne avait diligenté, le 15 février, une enquête sanitaire de grande ampleur.
10 à 150 tests étaient prévus dans chacun des 27 pays de l'Union (en fonction de leur taille) - finalement il y a eu 7.259 tests au total : 4.144 tests ADN et 3.115 teste de phenylbutazone.
Bilan des courses : le phénylbutazone a été retrouvé dans 0,51% de la viande chevaline testée. "Il n'y a pas de danger immédiat dans l'UE avec ce produit" , assure Frédéric Vincent, le porte-parole du commissaire européen en charge de la santé et de la consommation, Tonio Borg. Avant de rappeler que ce produit reste interdit dans l'alimentation.
Moins de 5% de viande de cheval - sauf en France
Quant à la présence, ou non, de cheval, dans les plats préparés, elle est bien réelle - mais minime : elle n'a été retrouvée que dans moins de 5% des produits testés (4,66% précisément).
Reste que la France est particulièrement touchée : 13,3% des 353 tests qui ont été effectués se sont révélés positifs. La France est suivie par le Grèce (12,5%), la Lettonie (10%) et le Danemark (9,1%). En Grande-Bretagne et en Irlande, d'où le scandale est parti, aucun produit testé ne contenait de cheval.
"Ca me paraît beaucoup" , a réagi le président de l'Association nationale des industries alimentaires, Jean-René Buisson."Ca peut être juste des traces, et donc un problème de process de fabrication dans les usines. Il faut que ces processus soient complètement revus pour un nettoyage complet entre les différentes viandes" .
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