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Vidéo Belgique : un délinquant sexuel choisit d'être euthanasié

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Belgique : un délinquant sexuel choisit d'être euthanasié (F. BEAUDONNET, S. WINANCE - FRANCE 2)
Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions

La justice a accepté la requête de cet homme, enfermé depuis trente ans, qui estime être un danger pour la société.

Il affirme subir des "souffrances psychiques insupportables" en prison et estime être un danger pour la société. Un délinquant sexuel belge enfermé depuis trente ans va pouvoir être euthanasié à l'hôpital comme il le souhaite depuis des années, a indiqué lundi 15 septembre son avocat.

Frank Van Den Bleeken, 52 ans, qui remplit les conditions médicales et légales prévues par la loi belge de 2002 pour obtenir une euthanasie, va pouvoir quitter dans les prochains jours la prison de Bruges (nord-ouest) et intégrer un hôpital pour y finir ses jours.

L'homme, qui a commis plusieurs viols, dont l'un suivi de meurtre, se considère comme un danger pour la société et ne souhaite pas être remis en liberté. Mais il juge aussi ses conditions de détention inhumaines. Il affirme depuis quatre ans "qu'il ne peut plus vivre comme ça et qu'il ne peut plus accepter la douleur", a souligné son avocat. "Je suis un être humain et quoi que j'aie fait, je reste un être humain. Donc oui, donnez-moi l'euthanasie", avait lui-même expliqué Frank Van Den Bleeken à la télévision flamande VRT.

48 heures avec ses proches avant de mourir

Il avait demandé à la ministre de la Justice à être soigné dans un centre spécialisé aux Pays-Bas, ou, à défaut, d'être euthanasié. La justice belge a estimé il y a quelques mois que la ministre n'avait pas légalement le droit d'autoriser son transfert vers cette institution néerlandaise sans équivalent en Belgique. Toutefois, il a été informé récemment qu'un nouveau centre de soins psychiatriques, qui pourrait l'accueillir, allait ouvrir avant la fin de l'année près de Gand, selon une source proche du dossier.

Mais Frank Van Den Bleeken, qui en trente ans de détention n'a quitté qu'une fois sa cellule pour assister à l'enterrement de sa mère, a déjà reçu l'aval des médecins et souhaite désormais pouvoir passer 48 heures dans un hôpital avec ses proches avant d'y mourir. 

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