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Vidéo Le Premier ministre serbe attaqué à coup de pierres aux commémorations de Srebrenica

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DLTFTV_MAM_5337303 DLTFTV_MAM_5337303 (REUTERS)
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions

La présence d'Aleksandar Vucic, chantre de la "Grande Serbie" dans les années 1990, a réveillé la douleur et la colère des Bosniaques, lors des cérémonies organisées pour les 20 ans du massacre.

Une foule en colère lui a lancé des pierres. Le Premier ministre serbe, Aleksandar Vucic, a été chassé samedi 11 juillet de la cérémonie de commémoration du 20e anniversaire du massacre de Srebrenica, en Bosnie orientale. Les gardes du corps d'Aleksandar Vucic ont dû lui frayer un chemin au milieu de la foule en colère pour le reconduire à sa voiture. Selon l'agence Tanjug, qui cite ses correspondants sur place, il a été touché à la tête et ses lunettes ont été cassées.

Belgrade a immédiatement réagi. "C'est une attaque non seulement contre Vucic mais contre toute la Serbie et sa politique de paix et de coopération régionale", a déclaré le ministre des Affaires étrangères, Ivica Dacic dans un communiqué. Le ministre de l'Intérieur, Nebojsa Stefanovic, n'a pas hésité à parler d'"attaque scandaleuse" et de "tentative d'assassinat". "La Bosnie a échoué à garantir les conditions minimums pour la sécurité du Premier ministre", a-t-il ajouté.

Un chantre de la "Grande Serbie" 

La présence du Premier ministre serbe, chantre de la "Grande Serbie" dans les années 1990, a réveillé la douleur et la colère des habitants bosniaques de Srebrenica. Le dirigeant serbe avait d'ailleurs prévenu qu'il n'assisterait pas aux cérémonies si le massacre avait été qualifié de "génocide" par le Conseil de sécurité de l'Onu, initiative à laquelle la Russie a opposé son veto cette semaine.

De nombreux Serbes, dont le pays soutenait militairement et financièrement les Serbes de Bosnie pendant le conflit, refusent de parler de génocide pour ce qu'Aleksandar Vucic a qualifié samedi de "massacre impardonnable". A Srebrenica, 8 000 musulmans de sexe masculin ont été sommairement exécutés par les forces paramilitaires bosno-serbes après la chute de l'enclave théoriquement protégée par des casques bleus néerlandais de l'Onu en 1995.

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