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Viktor Orban musèle la Cour constitutionnelle hongroise

Profitant de la large majorité dont il dispose au Parlement, le Premier ministre hongrois, Viktor Orban, continue de façonner la loi à son avantage. La dernière réforme retire à la Cour constitutionnelle l'essentiel de son contre-pouvoir. Les critiques de l'Europe et des Etats-Unis, tout comme les manifestations de la population, laissent Orban de marbre.
Article rédigé par Jacques Deveaux
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Les députés socialistes hongrois ont quitté le parlement, le 11 mars 2013, lors du vote sur la réforme constitutionnelle. (AFP)

C'est la quatrième modification de la Constitution en un peu plus d'un an. Cette fois, le parti du Premier ministre a réduit comme peau de chagrin les prérogatives de la Cour constitutionnelle. Celle-ci jugera de la forme et non plus du fond, lors de modifications de la loi fondamentale.La cour, un peu trop libre sans doute aux yeux d'Orban, avait par le passé retoqué certaines lois. Celle notamment qui limitait la publicité politique sur les télés privées pendant les campagnes électorales. 
Viktor Orban profite de la majorité des deux tiers dont il dispose au parlement, pour modifier la constitution à sa guise.
Selon Gabor Halmai, un professeur cité par Libération, «Désormais, le Parlement pourra mettre n'importe quoi dans la Constitution».
 
Les protestations internationales ne changent pas grand chose à l'affaire. Pas plus que les manifestations. La population semble résignée, à en juger par la faible mobilisation de l'opposition. Ils n'étaient que 4000 à manifester le 17 mars à Budapest.
 

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