G20 : la Syrie en marge des débats officiels
La Syrie, même si elle
n'apparaît pas dans l'ordre du jour officiel, sera au centre de toutes les
discussions à l'ouverture du G20 qui regroupe les dirigeants des 20 pays les
plus puissants de la planète à Saint-Pétersbourg en Russie.
C'est la première réunion
de cette ampleur depuis l'attaque chimique dans la banlieue de Damas le 21 août
dernier. Et depuis, la communauté internationale se divise sur la nécessité
d'une intervention contre le régime de Bachar al-Assad.
Recherche de soutiens
Barack Obama et François
Hollande sont favorables à une action et ils vont vouloir profiter de ce G20
pour rechercher une coalition plus large. Vladimir Poutine est lui toujours opposé à une intervention militaire même s'il a un peu infléchi sa position en annonçant notamment que la Russie avait suspendu ses livraisons de systèmes de missiles S-300 à la Syrie.
Le président russe, hôte
de ce sommet, exige de voir des preuves d'une implication du régime syrien dans l'attaque chimique du 21 août et
rappelle que seul le Conseil de sécurité a le pouvoir de valider un recours à
la force contre un Etat souverain.
Risque de dialogue de
sourd
C'est donc en marge des
réunions officielles, lors de tête-à-tête, dans les couloirs que tout va se
jouer, même si, redoute Dominique Moisi de l'Institut français des relations
internationales, cela pourrait tourner au dialogue de sourds : "Les pays qui
peuvent être convaincus le sont déjà et ceux qui ne le sont pas ne vont pas le
devenir" .
Une partie des ministres
des Affaires étrangères qui composent le G20 seront du déplacement. Une
situation exceptionnelle puisqu'ils ne sont d'habitude pas invités à ce sommet
organisé chaque année depuis quatre ans.
Fraude fiscale
Les questions
économiques et monétaires seront également passées en revue à ce G20. La
politique monétaire américaine sera au cœur des polémiques. Le sommet entend
également s'engager sur des propositions de lutte contre l'évasion fiscale
pratiquée par les multinationales, qui ont été dévoilées en juillet.
Deux chantiers à l'étude concernant la lutte contre la fraude fiscale : imposer
l'échange automatique de données fiscales entre les administrations des
différents pays comme nouveau dénominateur commun, et combattre l'évitement
fiscal des entreprises, qui profitent des failles dans les systèmes fiscaux
pour payer le moins d'impôt possible.
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