Gaza : la communauté internationale appelle au cessez-le-feu

Pour la deuxième fois en deux jours, l'alarme a retenti ce jeudi sur Jérusalem. Sur les quatre roquettes tirées depuis Gaza et qui visaient la ville sainte, deux ont été interceptées et deux autres sont tombées sur une zone découverte, a précisé l'armée israélienne. D'après Tsahal, plus de 100 roquettes ont été tirées aujourd'hui.

Côté palestinien, au troisième jour de l'offensive "Bordure protectrice" lancée par Israël pour faire cesser les tirs et affaiblir le Hamas, le bilan ne cesse de s'alourdir. Si l'état hébreu a fait valoir devant l'ONU que tout était fait "pour éviter de toucher des civils innocents ", au moins 80 personnes sont mortes en trois jours.

Réunion d'urgence à l'ONU

Face à l'escalade, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-Moon, a appelé pour la première fois à un cessez-le-feu lors de l'ouverture ce jeudi d'une réunion d'urgence du conseil de sécurité de l'organisation, à New York. Demandant à la communauté internationale "d'intensifier ses efforts pour mettre fin immédiatement à cette escalade et parvenir à un cessez-le-feu durable ", il a critiqué "l'attitude irresponsable " du Hamas et la "dure riposte " de l'état hébreu.

Ryad Mansour, représentant palestinien à l'ONU, qui est également intervenu, a demandé au conseil "d'envoyer un message ferme à Israël, l'enjoignant de mettre fin immédiatement à ces agressions contre le peuple palestinien et de respecter ses obligations au regard des lois internationales ". Le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a lui prévenu que le gouvernement israélien avait convenu d'une offensive terrestre contre la bande de Gaza, et a également appelé à un cessez-le-feu.

Natanyahu n'envisage aucun cessez-le-feu

François Hollande, qui avait condamné mercredi les "agressions " du Hamas contre Israël et les tirs de roquettes, a appelé chacune des parties à la "retenue " et à "l'apaisement" . Dans un entretien téléphonique avec Mahmoud Abbas, il a salué son "sens des responsabilités ".

Pas de quoi faire flancher Benjamin Netanyahu, qui exclut tout cessez-le-feu. Cité par le quotidien israélien Haaretz , le premier ministre israélien a précisé que cette issue n'était "pas à l'ordre du jour ". Son ministre de la Défense, Moshé Yaalon, a lui prévenu : "nous allons continuer d'attaquer le Hamas et les autres organisations terroristes ".

Ce cycle de violence, accéléré avec le lancement lundi de l'opération "Bordure protectrice", est le plus grave depuis l'offensive israélienne contre Gaza fin 2012.