Gaza : les habitants du nord en fuite
A dos d'âne, en charrette à cheval ou en voiture, des milliers de Palestiniens ont pris la route de l'exode avec toutes les possessions qu'ils pouvaient emporter. L'armée israélienne avait ordonné aux habitants de la ville de Beït Lahiya de partir, en prévision d'importants raids aériens dans le secteur. Tsahal avance que des sites militaires du Hamas, en particulier de tirs de roquettes, sont dissimulés dans au milieu des habitations. Selon l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA), un quart des 70.000 habitants de la ville ont obtempéré pour échapper aux bombardements.
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Pourtant, ce lundi, cette offensive annoncée n'a pas eu lieu. Un bombardement s'est produit dans une zone rurale aux abords de la ville, mais la situation est actuellement calme dans ce secteur. Mais Israël ne renonce pas pour autant à son offensive. Des raids et des tirs d'artillerie sont signalés ce matin sur la bande de Gaza. Ces frappes auraient visé des sites des brigades Ezzedine al-Qassam, la branche militaire du Hamas, sans faire de victime semble-t-il.
172 morts depuis mardi à Gaza
L'activité diplomatique internationale déployée pour tenter de faire baisser la tension n'a donc pas eu de conséquence sur le terrain. Ni Israël, ni le Hamas ne semblent prêts à négocier. Depuis le début de l'opération baptisée "Bordure protectrice", mardi dernier, 172 personnes ont trouvé la mort dans les bombardements israéliens et un millier d'autres, en majorité des civils, ont été blessé. Le nombre de réfugiés s'accroit aussi. L'agence de l'Onu spécialisée sur la question en Palestine en compte 17.000 dans ses installations depuis l'exode des habitants du nord. Dans le même temps, 715 roquettes sont tombées sur Israël, sans faire de victime.
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