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Israël demande aux habitants du nord de la bande de Gaza d'évacuer

Les raids israéliens qui se sont poursuivis pour le cinquième jour consécutif sur la bande de Gaza ont tué au moins 45 personnes samedi, ce qui porte à environ 150 le nombre de morts palestiniens.
Article rédigé par Clara Beaudoux
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
  (Signe d'une possible opération terrestre, des chars israéliens se positionnent près de la bande de Gaza © REUTERS / Baz Ratner)

La nuit s'annonce encore bruyante et sanglante dans la bande de Gaza, raconte l'envoyé spécial de France Info, alors que les explosions retentissent derrière lui. Israël demande samedi soir aux habitants du nord de la bande de Gaza d'évacuer, alors que l'offensive israélienne s'est poursuivie pour le cinquième jour consécutif. Un raid israélien sur la maison du chef de la police de Gaza a fait samedi soir au moins 15 morts, c'est l'attaque la plus meurtrière depuis le début de la semaine. 

Ecoutez l'intervention de notre envoyé spécial en direct à 22h30, on entend des explosions au loin

Les raids israéliens ont tué au moins 45 personnes samedi, ce qui porte à environ 150 le nombre de morts palestiniens depuis le début des hostilités mardi dernier. Un millier de personnes ont également été blessées. 

La guerre s'installe. A Gaza, l'envoyé spécial de France Info, Ludovic Piedtenu

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Deux roquettes tirées du Liban

Samedi soir, deux roquettes tirées depuis le Liban se sont abattues sur le nord d'Israël, sans faire de victime.

Les Israéliens ne déplorent aucun mort, en partie grâce au "Dôme de fer", le bouclier antimissile qui permet d'intercepter les roquettes. Une huitième batterie de missiles anti-roquettes a été déployée samedi pour contrer des tirs palestiniens plus intenses que prévu. Des tirs de roquettes ont été "interceptés" samedi soir au dessus de Tel-Aviv, selon l'armée israélienne.

Signe qu'une intervention terrestre menace, des dizaines de chars israéliens ont été convoyés sur des colonnes de camions près de la bande de Gaza. Plus de 30.000 réservistes sont également sur le pied de guerre. "Nous préparons les prochaines étapes de l'opération, pour que les forces soient prêtes à entrer sur le terrain ", a déclaré samedi le porte-parole de l'armée, le général Almoz Moti.

La diplomatie s'active

Samedi à New York le Conseil de sécurité de l'Onu a appelé à un cessez-le-feu et s'est dit vivement préoccupé par la sécurité des civils des deux camps. "Les membres du Conseil de sécurité appellent à la désescalade, au retour au calme et au rétablissement du cessez-le-feu de novembre 2012 ", précise-t-il.

Dans le même temps, le ministre britannique des Affaires étrangères, William Hague, a déclaré qu'il allait s'entretenir dimanche à Vienne avec ses homologues américain, allemand et français sur les moyens de parvenir à un cessez-le-feu entre Palestiniens et Israéliens. Ces discussions dans la capitale autrichienne se dérouleront en marge des négociations sur le programme nucléaire iranien. "Il est clair qu'il faut une action internationale urgente et concertée pour assurer un cessez-le-feu, comme ce fut le cas en 2012. Je vais en parler avec John Kerry, Laurent Fabius et Frank-Walter Steinmeier demain à Vienne ", a déclaré le secrétaire au Foreign Office.

Vendredi soir, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avait cependant affirmé que son pays ne cèderait à "aucune pression internationale ". Il doit réunir ses ministres dimanche matin pour décider ou non d'une intervention terrestre.

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