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Gaza : les négociateurs palestiniens menacent de quitter le Caire

Les combats reprennent dans la bande de Gaza après l’échec des négociations au Caire. Au moins cinq Palestiniens ont été tués ce samedi dans des frappes israéliennes et trois mosquées ont été détruites. Des roquettes ont également été lancées en Israël. Les négociateurs palestiniens quitteront Le Caire dimanche si Israël n'accepte pas une reprise sans condition des pourparlers.
Article rédigé par Justine Cohendet
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
  (Les combats ont repris après l'échec des négociations au Caire. © MaxPPP /)

"Il n'y aura pas de retour en arrière. La résistance va se poursuivre de toutes ses forces" , a déclaré Fawzi Barhoum, un porte-parole du Hamas à Gaza. Les espoirs d’une sortie de crise dans la bande de Gaza semblent s’éloigner alors que le flou régnait sur une reprise ou non de discussions menées au Caire entre Israéliens et Palestiniens.

 

Au moins dix Palestiniens ont été tués dans des frappes israéliennes dans la bande de Gaza, depuis la fin de la trêve, vendredi matin. L’armée israélienne a indiqué avoir frappé une quarantaine de cibles dans la nuit de vendredi à samedi, tandis que 15 roquettes ont été tirées par les Palestiniens sur des villes du Sud israélien. 

Trois morts retrouvés dans les débris d'une mosquée 

Les tirs israéliens ont également détruit trois mosquées près de Zeitoun, à Jabaliya et à Nousseirat. Dans la ville de Nousseirat, au nord de Rafah, la mosquée Al-Qassam a été ciblée par un missile vers 4h du matin, après l'appel de la prière. Trois corps ont pour l’instant été dégagés. Les mosquées sont régulièrement touchées dans cette guerre. Un peu moins de 200 cites ont été partiellement ou entièrement détruits depuis le début de l'offensive israélienne, le 8 juillet. 

 

Israël accuse constamment le Hamas de se servir des mosquées, des écoles ou des hôpitaux pour cacher et lancer ses roquettes. 

La mosquée Al-Qassam ciblée par un missile israélien. Le reportage d'Etienne Monin à Gaza.

Cessez-le-feu demandé conjointement par Paris, Londres et Berlin

Les négociations au Caire semblent être au point mort chaque camp reprochant à l’autre d’empêcher un accord. L'un des points les plus sensibles serait la demande par Israël de garanties que le matériel de construction qui sera envoyé à Gaza ne servira pas à creuser de nouveaux tunnels. 

Dans la soirée, la France, la Grande-Bretagne et l'Allemagne ont appelé à un cessez-le-feu immédiat. "Nous sommes très inquiets de la reprise des hostilités dans la bande de Gaza. Nous appelons les deux parties à revenir immédiatement à un cessez-le-feu ", affirment les trois ministres, Laurent Fabius (France), Philip Hammond (Grande-Bretagne) et Frank-Walter Steinmeier (Allemagne). "Nous apportons notre plein soutien aux efforts engagés par l'Egypte à cet effet ", ajoutent-ils.

Les négociateurs palestiniens menacent de quitter le Caire

De son côté, le Hamas ne veut pas accepter de prolongation du cessez-le-feu sans garantie sur la levée du blocus dans la bande Gaza par Israël. Car, l'organisation islamiste risquerait de perdre le soutien de la population gazaouis si elles rentraient sans ces garanties. 

Les négociateurs palestiniens quitteront Le Caire dimanche si Israël n'accepte pas une reprise sans condition des pourparlers sous médiation de l'Egypte destinés à mettre fin aux hostilités dans la bande de Gaza, a annoncé le chef de la délégation palestinienne, Azzam Ahmed.

 

"Demain, nous avons une rencontre avec les dirigeants égyptiens dans la matinée et sur cette base nous prendrons unedécision quant à la suite ", a dit Azzam Ahmed à la chaîne de télévision Al Arabiya. "Nous quitterons Le Caire demain s'il nous est confirmé qu'ils ne reviendront pas sauf s'il y a des conditions ", a-t-il ajouté.

 

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