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Géorgie : le parti au pouvoir retire le projet de loi controversé sur les "agents étrangers"

Des dizaines de milliers de personnes avaient manifesté mardi et mercredi dans la capitale géorgienne, contre ce texte visant médias et ONG.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Des policiers barrent la route à des manifestants à Tbilissi (Géorgie), le 9 mars 2023. (DAVID MDZINARISHVILI / ANADOLU AGENCY / AFP)

Il avait déclenché deux jours des manifestations massives dans le pays. En Géorgie, le parti au pouvoir a annoncé, jeudi 9 mars, le retrait du projet de loi controversé sur les "agents étrangers". "En tant que parti de gouvernement responsable envers chaque membre de la société, nous avons décidé de retirer de façon inconditionnelle ce projet de loi que nous soutenions", a déclaré le parti du Rêve géorgien, dans un communiqué publié sur son site.

Cette annonce intervient au lendemain de manifestations massives dans la capitale Tbilissi lors desquelles la police a utilisé des grenades lacrymogènes et des canons à eau pour disperser des dizaines de milliers de personnes rassemblées près du Parlement. Des drapeaux de la Géorgie et de l'Union européenne étaient notamment brandis. "Non à la loi russe !", scandait la foule.

Un texte similaire à une loi russe

Le mouvement de contestation a été déclenché par l'adoption mardi en première lecture de ce projet qui prévoyait que les organisations recevant plus de 20% de leur financement de l'étranger soient obligées de s'enregistrer en tant qu'"agents de l'étranger", sous peine d'amendes. Il rappelait une loi similaire adoptée en Russie en 2012 et dont le Kremlin s'est largement servi pour réprimer les médias et les organisations d'opposition ou les simples voix critiques. Mercredi, le président ukrainien Volodymyr Zelensky disait vouloir "le succès démocratique" pour les manifestants. De leur côté, les Etats-Unis appelaient les autorités géorgiennes à respecter les "manifestations pacifiques"

Dans son communiqué, le parti du Rêve géorgien estime que le projet de loi a été "présenté sous un mauvais jour de façon trompeuse", ajoutant qu'il allait lancer des consultations publiques pour "mieux expliquer" le but de ce texte. Le parti au pouvoir ne ferme donc pas complètement la porte à un retour futur de ce projet de loi au Parlement.

Les partis d'opposition géorgiens continuent donc d'appeler à des manifestations contre le gouvernement. La mobilisation "ne s'arrêtera pas tant qu'il n'y aura pas de garantie que la Géorgie est résolument engagée sur une voie pro-occidentale", déclarent-ils. Un nouveau rassemblement est prévu jeudi soir.

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