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Grèce : Bruxelles pourrait accorder des prêts d'urgence à Athènes pour éviter le chaos

Les Grecs sont appelés à voter ce dimanche pour ou contre l'accord mis sur la table par ses créanciers (UE, FMI, BCE) il y a dix jours, prévoyant des réformes structurelles contre un renflouement. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le Premier ministre grec Alexis Tsipras et le président du parlement européen, l'Allemand Martin Schultz, à Bruxelles, le 13 mars 2015.  (JOHN THYS / AFP)

Sans attendre le résultat du référendum en Grèce, le président du Parlement européen Martin Schulz évoque, dimanche 5 juillet, la possibilité d'accorder des prêts d'urgence à Athènes. Les Européens ne vont "pas laisser tomber" les Grecs même si le référendum en cours se solde par un non.

Les Grecs sont appelés à voter ce dimanche pour ou contre l'accord mis sur la table par ses créanciers (UE, FMI, BCE) il y a dix jours, prévoyant des réformes structurelles contre un renflouement. 

En cas de "non", l'introduction d'une nouvelle monnaie

"Peut-être que nous devrons accorder des crédits d'urgence à Athènes pour que les services publics continuent de fonctionner et que les gens dans le besoin reçoivent l'argent nécessaire pour survivre", a-t-il déclaré dans les colonnes du journal allemand Welt am Sonntag (lien en allemand). "Il y aurait des fonds mobilisables à Bruxelles pour cela", selon lui.Mais de telles aides d'urgence ne constituent "pas une solution sur la durée", a prévenu l'Allemand.

Si les Grecs votent non, "ils devront introduire une autre monnaie, puisqu'ils n'auront plus d'euros à disposition comme moyen de paiement", a prévenu dans une interview à la radio publique allemande Deutschlandfunk le président du Parlement. "Comment sont-ils censés payer les salaires? Et les retraites? Mais du moment où quelqu'un introduit une nouvelle monnaie, il sort de l'euro", a-t-il poursuivi.

L'inévitable (mais difficile) reprise des discussions

Une sortie de la Grèce de l'union monétaire signerait l'échec de la gestion de crise insufflée depuis des années par la chancelière allemande.  Et même si ses conséquences économiques pouvaient être gérées, un "Grexit" enverrait "un signal désastreux" aux partenaires de l'UE, a prévenu dimanche le ministre allemand des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier.

Le chef de gouvernement italien Matteo Renzi a prédit dimanche que, quelle que soit l'issue du vote grec, dès lundi "on devra se remettre à parler". "La première à le savoir est précisément Angela Merkel", a-t-il ajouté. Mais de potentielles nouvelles discussions s'annoncent "très difficiles", a d'ores et déjà prévenu le grand argentier allemand Wolfgang Schäuble.

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