Grèce : les concessions d'Alexis Tsipras
L'Europe a bien accueilli les propositions du Premier ministre grec, contesté désormais dans son propre camp. À Athènes, la gauche de son parti et les communistes estiment qu'il a trahi ses promesses, en concédant un nouveau plan d'austérité.
Alexis Tsipras est rentré ce mardi 23 juin de Bruxelles à Athènes avec un nouveau plan d'économies portées à 7,9 milliards d'euros. Plus de vingt mesures réparties entre la TVA, la fiscalité et les retraites.
Pour la TVA, c'est le tourisme qui reste la première cible, et notamment l'hôtellerie, qui passerait de 6% à 23%. Pour les îles prospères comme Mykonos et Rhodes, finie la TVA à taux réduit. Une taxe sur le luxe touchera aussi certains bateaux, les grosses voitures ou les piscines.
En ce qui concerne la fiscalité, le taux d'impôts sur les sociétés passera de 26% à 29%. Les impôts sur le revenu sont aussi visés. À partir de 50 000 euros par an, ils seront encore augmentés. Quant aux très hauts revenus, supérieurs à 500 000 euros, ce sera 8% de taxe en plus.
Convaincre le Parlement
Troisième volet : les retraites, avec quelques rares exceptions, la fin des pré-retraites, mais aussi la hausse des cotisations santé sur les pensions.
Mais Alexis Tsipras n'a rien voulu céder sur certains domaines. Pas de hausse de TVA sur les médicaments et l'électricité, pas de ponction supplémentaire sur les pensions de plus modestes. Le Premier ministre grec doit maintenant convaincre son Parlement.
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