Grèce : les restrictions bancaires légèrement assouplies à partir de lundi
Depuis trois semaines, les Grecs ne pouvaient retirer que 60 euros par jour et pas un centime de plus. A partir de lundi, ils pourront retirer davantage d'argent en une journée, en sachant toutefois que sur l'ensemble de la semaine ils restent limités à 420 euros (soit 7 fois 60 euros).
Ce n'est pas encore un retour à la normale, mais cela devrait quelque peu soulager les habitants. Les banques grecques, fermées le 29 juin et qui doivent rouvrir à partir du lundi 20 juillet, resteront pour l'instant visées par des restrictions. Mais ces mesures seront légèrement allégées, selon un décret paru samedi 18 juillet.
Depuis trois semaines, les Grecs ne pouvaient retirer que 60 euros par jour et pas un centime de plus. A partir de lundi, ils pourront retirer davantage d'argent en une journée, en sachant toutefois que sur l'ensemble de la semaine ils restent limités à 420 euros (soit 7 fois 60 euros). Les Grecs pourront aussi recommencer à utiliser leurs cartes de crédit pour des achats à l'étranger.
Par ailleurs, des exceptions sont créées aux contrôles de capitaux en vigueur depuis le 29 juin : il sera possible de faire des virements jusqu'à 5 000 euros par trimestre pour les jeunes Grecs étudiant à l'étranger. Les Grecs recevant des soins médicaux à l'étranger pourront eux sortir 2 000 euros du pays.
Le contrôle des capitaux aurait déjà coûté 3 milliards d'euros à la Grèce
Pour le reste, les contrôles de capitaux restent en place, c'est-à-dire que les Grecs ne peuvent pas transférer d'argent à l'étranger, ni sortir de grosses sommes en liquide, ni ouvrir de nouveaux comptes dans leur pays. Cet ensemble de contraintes doit empêcher des défaillances en cascade des banques grecques.
Mais ces verrous étranglent l'économie : le contrôle des capitaux aurait déjà coûté 3 milliards d'euros à la Grèce, hors secteur du tourisme, selon le journal de centre droit I Kathimerini. Les restrictions ont sabordé la période des soldes, généralement faste pour le commerce de détail, et gelé des importations nécessaires à la bonne marche de l'économie. Selon la chambre de commerce et d'industrie d'Athènes, citée par le quotidien, quelque 4 500 conteneurs sont bloqués au port, faute de règlement.
Une fois mis en place, les contrôles de capitaux restent généralement en vigueur assez longtemps, surtout à l'international, comme le montre l'exemple récent de Chypre. L'île a maintenu pendant deux ans, de 2013 à 2015, des restrictions sur les flux internationaux de capitaux, en les assouplissant peu à peu le temps de régler une grave crise financière.
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