Grèce : ce qu'il faut retenir de la reprise des négociations
Après le "non" au référendum grec, une réunion des ministres des Finances de la zone euro et un sommet des dirigeants de la zone euro ont permis, mardi, de relancer le processus de négociations.
La zone euro retient toujours son souffle, dans l'attente d'une solution durable concernant le dossier grec. Mardi 7 juillet, les Grecs et leurs partenaires européens se sont mis autour de la table, d'abord les ministres des Finances de la zone euro se sont réunis à Bruxelles puis les chefs d'Etat de la zone euro. Si Ces rencontres n'ont pas permis de réelles avancées, elles ont permis la reprise des négociations. Francetv info fait le point sur la situation.
Des propositions "améliorées"
La Grèce n'a pas fait de propositions concrètes de réformes, par écrit, lors de ces réunions, ont déploré plusieurs participants. Les autorités grecques sont venues sans "lettre", ni document écrit, mais ont présenté des propositions par oral.
La Grèce a remis sur la table les propositions du 30 juin en les améliorant, a indiqué une source du gouvernement grec. "Ces propositions incluent des réformes, un financement, un programme d'investissement et une restructuration de la dette." Une amélioration qui pourrait permettre une convergence de points de vue. Les propositions sont "assez proches" de celles faites la semaine précédente par les créanciers, a indiqué une source diplomatique européenne. La Grèce va désormais présenter une synthèse tenant compte de l'avis des créanciers.
Une nouvelle demande d'aide
La Grèce a l'intention de présenter une nouvelle demande d'aide financière au fonds de sauvetage des Etats de la zone euro, le Mécanisme européen de stabilité (MES), a confirmé le président de l'Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem. Les ministres des Finances de la zone euro tiendront une téléconférence pour discuter d'un nouveau programme d'aide à moyen terme, une fois que les propositions de réformes et de mesures d'austérité auront été formulées par la Grèce, prévient Jeroen Dijsselbloem.
Un "Grexit" préparé en coulisse
Un scénario détaillé prévoyant une sortie de la zone euro a été préparé, a annoncé président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker : "Je suis fermement contre un Grexit, mais je ne pourrai pas l'empêcher si le gouvernement grec ne fait pas ce qu'il doit faire."
François Hollande, lui-même, a évoqué le scénario en prenant soin d'éviter le mot "Grexit" : "S'il n'y avait pas d'accord, il faudrait trouver une autre option (...)il y aurait de graves conséquences." Le président français a tout de même tenté de se montrer positif : "Les trois mots d'ordre sont la solidarité, la solidarité et la rapidité."
Une date butoir : dimanche
La Grèce a jusqu'à jeudi pour présenter ses nouvelles propositions de réformes. Celles-ci seront ensuite discutées par les ministres des Finances de la zone euro et si nécessaire par les chefs d'Etat. La date butoir pour un accord est fixé à dimanche, jour de nouveau sommet européen, a prévenu le président du Conseil européen Donald Tusk : "La dure réalité est qu'il ne nous reste plus que cinq jours pour parvenir à un accord définitif (...) La date-butoir définitive est cette semaine."
La Banque centrale européenne (BCE) assurera la liquidité minimale à la Grèce jusqu'à ce que les membres de la zone euro se prononcent sur un projet d'accord ce weekend, a par ailleurs déclaré François Hollande.
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