: Vidéo Juncker se dit "affligé" et "trahi" par le gouvernement grec
Lors d'un point-presse, lundi, à Bruxelles, le président de la Commission européenne n'a pas mâché ses mots pour critiquer le gouvernement d'Alexis Tsipras.
Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, s'est dit, lundi 29 juin, "affligé" et "trahi" par l'échec des négociations entre la Grèce et ses créanciers, dans une déclaration extrêmement critique à l'encontre des dirigeants grecs. "Je suis profondément affligé par le spectacle qu'a donné l'Europe samedi dernier. (...) Après tous les efforts que j'ai déployés, je me sens trahi car mes efforts ont été insuffisamment pris en compte", a déclaré le Luxembourgeois lors d'une conférence de presse à Bruxelles.
"Pas de coupe dans les salaires"
Quelques heures plus tôt, Pierre Moscovici, commissaire européen aux Affaires économiques, a déclaré que Jean-Claude Juncker devait faire des annonces à l'occasion de ce point-presse. Il s'est en fait agi d'une suite de critiques visant le gouvernement grec. Le président de la Commission a ainsi estimé que l'"élan", représenté par les discussions entre Athènes et Bruxelles, "a été brisé de façon unilatérale par l'annonce du référendum, en faisant campagne pour le 'non' et surtout en ne disant pas toute la vérité."
Il reproche notamment au gouvernement d'Alexis Tsipras d'avoir induit la population grecque en erreur sur les intentions de l'UE, qui n'a pas proposé "un paquet d'austérité stupide" : "Il n'y a pas de coupes dans les salaires dans ce paquet, il n'y a pas de coupes dans les retraites", a déclaré Jean-Claude Juncker, en affirmant que la Commission avait "insisté pour davantage de justice sociale dans certaines mesures" discutées entre Athènes et ses créanciers.
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