Greenpeace a indiqué avoir relevé des taux de radioactivité au-dessus de la limite légale au large de Fukushima
Le groupe antinucléaire, qui a fait des relevés à l'extérieur de la zone des 12 milles nautiques correspondant aux eaux territoriales nippones, a critiqué les autorités japonaises pour leur "réponse inadéquate à la crise nucléaire de Fukushima".
Il affirme avoir détecté des niveaux de radioactivité nettement supérieurs à la norme dans des algues.
Greenpeace ajoute que ses tests, vérifiés de manière indépendante par des laboratoires français et belges, ont également décelé des quantités anormales d'iode radioactif et de césium 137 dans plusieurs espèces de poissons et de coquillages. "Nos résultats montrent que des volumes contaminés importants continuent de se répandre à une grande distance de la centrale nucléaire de Fukushima", a déclaré Jan Vande Putte, expert de Greenpeace, lors d'une conférence de presse à Tokyo.
La limite légale pour le césium 137 au Japon est de 500 becquerels par kilogramme et pour l'iode 131 de 2.000 becquerels/kg. Greenpeace dit avoir trouvé des niveaux de césium de 740 becquerels/kg dans des huîtres, de 857 dans des poissons, de 1.285 dans des concombres de mer et de 1.640 dans des algues. Le groupe précise même avoir découvert la présence de 127.000 becquerels/kg dans une espèce d'algue appelée Sargassum Horneri.
"La concentration d'iode radioactif détecté dans les algues est particulièrement inquiétant car elle nous informe sur la façon dont la contamination se propage le long de la côte", a dit M. Vande Putte. Les autorités japonaises affirment pour leur part que les courants et les marées devraient rapidement diluer la radioactivité dans l'océan. "Nous avons restreint la pêche de nous-mêmes en attendant que des tests soient effectués", a déclaré un responsable de la préfecture de Fukushima. "Nous prendrons une décision après avoir analysé les résultats des relevés, qui devraient intervenir rapidement."
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